Les 5 raisons de croire du pasteur Saïd
Ancien musulman, Saïd, franco-marocain de 56 ans, a vécu une rencontre bouleversante avec Jésus. Aujourd’hui pasteur évangélique, comédien, consultant et médiateur socio-religieux, il milite pour l’intégration multiculturelle et lutte contre l’islamisme.

1. UNE VOIX EXTRAORDINAIRE
Quand j’étais tout petit, je recherchais ardemment la vérité, car j’étais un enfant d’immigrés exposé au regard des autres en France. Un regard souvent négatif. Dans le même temps, j’étais transporté dans une autre culture qui me rejetait. Mon seul refuge était ma religion, l’islam, pour me protéger de cet Occident qui ne m’acceptait pas et ne m’aimait pas. Je pratiquais par conviction, mais j’ai vu les limites de ma religion : malgré mes prières, je n’avais pas de relation avec Allah. Mais j’avais soif de Dieu, de l’amour d’un Père ! Je voyais aussi une contradiction : à la mosquée, on priait, et à la maison, mon père battait ma mère. J’ai alors crié à Dieu : « Seigneur, aide-moi ! » Puis, un jour, j’étais dans la cité, et j’ai entendu une voix extraordinaire et bien audible me traverser. Elle m’a dit : « Un jour, tu connaîtras la vérité. Tu connaîtras un peuple heureux. » Je me suis accroché à cette voix douce et rassurante, comme à une béquille.
2. LE SOURIRE DES RELIGIEUSES
Quelques jours plus tard, des soeurs catholiques sont arrivées dans mon quartier. Tous les mercredis après-midi, elles prenaient soin des enfants. J’avais à peine 12 ans et j’étais étonné de voir des « Batman » en bleu avec une croix, toujours un sourire aux lèvres. J’ai alors réalisé qu’il y avait une autre religion monothéiste que la mienne : le christianisme. Je me rappelle avoir posé des questions sur ces soeurs à mes grands frères qui m’ont répondu : « Elles sont hérétiques, ces femmes-là. Elles vont aller en enfer ! » Pour moi, cela n’avait aucun sens : elles étaient toujours souriantes. Un jour, j’ai volé une carte de prière dans l’église catholique puis, tous les soirs, j’ai prié le Seigneur pour trouver la vérité. Je récitais à la fois la prière catholique et les prières musulmanes.
3. LA FIGURE DE JÉSUS-CHRIST
Dans les années 1970-1980, la violence était très fréquente dans le quartier. À 13 ans, je me battais plusieurs fois par jour. J’ai eu une grosse altercation avec un voisin ; cette bagarre a dégénéré, car nos familles s’en sont mêlées. Ma mère s’est retrouvée à l’hôpital et mon père ne pouvait plus aller au travail. J’ai prié intérieurement, comme je l’avais déjà fait : « Seigneur, aide-moi. Je ne peux pas continuer comme ça. » Puis j’ai entendu quelqu’un frapper à la porte : les voisins venaient proposer leur aide pour garder les plus jeunes de la famille. Même s’ils étaient chrétiens, nous avons sympathisé avec eux. Ils ont offert une Bible à ma soeur qui s’est convertie un an plus tard en secret. Un jour, elle s’est mise à genoux dans le salon marocain pour l’annoncer aux parents… C’était une trahison. On l’a battue, mais elle a gardé son sourire, comme les bonnes soeurs. On l’empêchait d’aller à l’église le dimanche. Mais un jour, elle s’est échappée. Ma mère m’a demandé d’aller la retrouver. Je l’ai suivie jusqu’à l’église, et je me suis caché au fond. Bizarrement, j’ai pensé : « Ces gens-là, je les connais », et je me suis rappelé cette voix qui m’avait dit : « Un jour, tu connaîtras un peuple heureux. » Mais l’islam était ancré en moi : je rejetais cette vérité. Des chrétiens m’ont alors donné une Bible que j’ai décortiquée de la Genèse à l’Apocalypse. Je me suis vu dans le désert, errant comme le peuple hébreu, et j’ai été subjugué par la figure de Jésus-Christ. Alors que je devais espionner ma soeur, c’était désormais ma mère qui m’espionnait…
4. L’ESPRIT SAINT M’A PARLÉ
À 14 ans, je n’étais plus effronté. Je chantais des cantiques et mes copains me disaient : « Tu as vu la Vierge ou quoi ? » L’Arabe du quartier qui chante des cantiques : c’était improbable ! Mais en réalité, je vivais un combat intérieur, car l’islam était toujours là. Un jour, à la maison, ma mère m’a surpris en train de lire la Bible ; elle me l’a arrachée des mains. Ensuite, la loi des quartiers a pris le dessus : l’argent facile, les discothèques, la drogue, l’alcool, la violence, etc. De 14 à 21 ans, j’ai sombré. Je devenais de plus en plus violent et raciste, je haïssais la France et l’Occident. J’ai été psychologiquement harponné par cette idéologie musulmane.
Un jour, on m’a arrêté pour trafic de drogue à l’école. Plus aucun lycée ne m’a accepté dans la région, sauf celui de ma grande soeur chrétienne. Elle a accepté de me prendre en charge, à condition que j’aille à l’église tous les dimanches. Je détestais les chrétiens, mais plus j’allais à la messe, plus mon coeur fondait. Ma haine disparaissait. Je devenais une autre personne.
Mon lycée terminé, j’ai trouvé un boulot dans un village de 300 habitants et 400 vaches, avec une petite chapelle et, à l’intérieur, un crucifix. En soirée, j’allais dans cette bâtisse pour méditer sur la Croix. Un soir, je me suis mis à pleurer pendant des heures : j’ai ressenti le Christ. Il a osé me dire la vérité, l’Esprit Saint m’a montré toutes mes erreurs. Quand j’ai admis que le Christ était mon Sauveur, une joie incroyable m’est tombée dessus, une vague d’amour m’a envahi. C’était surnaturel ! Le lendemain, j’étais un autre homme.
5. FAIRE DES DISCIPLES DU CHRIST
Aujourd’hui, j’ai 56 ans et je suis un suiveur de Jésus. Je suis un enfant de Dieu : c’est la plus belle des choses ! J’ai été adopté. Le Christ nous a donné un commandement : « Allez, faites de toutes les nations des disciples. » C’est ce que j’essaie de faire. Je ne fais pas de spectaculaire avec des miracles et des guérisons ; ce qui m’intéresse, c’est que les gens aiment Jésus, qu’ils deviennent des disciples, qu’ils se cultivent, qu’ils portent des fruits, qu’ils retrouvent leur voie et qu’ils s’épanouissent. Nous devons tous découvrir ce à quoi nous sommes appelés. C’est le plan du divin. C’est divin !
L’ACTUALITÉ DU PASTEUR SAÏD
Le pasteur Saïd multiplie les rencontres, conférences et émissions pour partager son témoignage et encourager le dialogue. Du 29 mai au 1er juin, il participe à la Rencontre nationale des chrétiens nord-africains et du Moyen-Orient, organisée par l’UNACF (Union of North-African Christians in France) à Bruxelles.
Propos recueillis par Octavie Pareeag
Retour à l'accueil
Le mystère Maria Valtorta

Dieu dérange encore : Charlie Hebdo en état de choc

L’archevêque de New-York appelle à prévenir tout suicide

Le Nigéria est le pays le plus dangereux au monde pour les chrétiens

L’inquiétude des moines de Sainte-Catherine en Égypte

Léon XIV aux catholiques de France : « Avancez sous les vents contraires ! »

Au Nicaragua, la dictature confisque et profane les biens de l’Église
Soyez rationnel, devenez catholique – campagne Credofunding

Saint Jean-Marie Vianney, un amoureux du Ciel
Le 31 mai 2025, nous fêterons les cent…