Un rencontre numérique du pape avec les jeunes à Indianapolis

by Edgar Beltrán, Commons Wikimedia

Le 21 novembre, la Conférence Nationale de la Jeunesse Catholique (NCYC) a organisé une rencontre numérique en direct entre le Saint Père et 16 000 adolescents rassemblés au Lucas Oil Stadium d'Indianapolis. Au cours de cette rencontre, le Pape a répondu à plusieurs questions posées par cinq jeunes venus des quatre coins des États-Unis.

« Il m’a été difficile d’admettre mes erreurs. Avez-vous du mal à accepter la miséricorde de Dieu lorsque vous faites des erreurs, ou lorsque vous avez l’impression d’avoir déçu les autres ? » a demandé Mia du Maryland. Le Saint Père a rappelé avec force que le péché « n'a jamais le dernier mot ». Si l’homme a parfois du mal à pardonner aux autres ou à soi-même, Dieu pardonne toujours au pécheur repentant. Invitant à vivre le sacrement de la confession, Léon XIV admet qu’il « peut être décourageant de tomber. » Mais il ajoute : « Ne vous focalisez pas uniquement sur vos péchés. Tournez-vous vers Jésus, ayez confiance en sa miséricorde et allez à lui avec assurance. »

Pour Ézéchiel, venant de Californie, la question a porté sur la manière de confier ses difficultés à Dieu, lorsqu'on se sent dépassé. Comment évoquer ses problèmes aux autres ? La réponse du pape est venue de l’Écriture : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. » (1 Pierre 5,7). Le Seigneur ne regarde pas nos souffrances du haut d’un nuage lointain. Il les porte avec nous et reste très proche de nous. Le Saint Père a ensuite parlé de la véritable amitié et a encouragé les jeunes à prier pour rencontrer sur leur chemin de véritables amis : pas simplement ceux avec qui on rigole bien, mais des amis qui vous élèvent et disent toujours la vérité.

Christopher, lui, vient du Nevada.  Mais il nous représente presque tous avec sa question sur l’usage des écrans. « Je me retrouve souvent le nez collé à mon téléphone, à faire défiler les publications sans fin », a-t-il déclaré. Loin de diaboliser nos téléphones qui nous collent à la peau, le pape nous invite à imiter la modération de Carlo Acutis. « La technologie peut vraiment nous aider de bien des manières, notamment à vivre notre foi chrétienne », a répondu le souverain pontife. Mais à l’imitation du jeune Carlo, il est nécessaire de se discipliner pour ne consacrer qu’un temps limité par semaine à l’usage de nos écrans. Car en vérité, « la technologie ne pourra jamais remplacer les véritables relations humaines. Les choses simples, une étreinte, une poignée de main, un sourire, toutes ces choses sont essentielles à l'humanité. »

Dans la même veine, Micah, d'Honolulu, a demandé au Saint Père en quoi il devait faire attention à l'IA, avouant que l’IA peut faire à sa place ses devoirs de lycéen… La réponse du pape est claire : « L’IA […] ne peut pas remplacer l’intelligence humaine. Et ne lui demandez pas de faire vos devoirs à votre place. » L’IA peut être une aide, mais ne remplacera pas le libre arbitre, encore moins les grâces du Seigneur. Léon XIV invite les jeunes à « apprendre à penser clairement, à penser de manière critique, à examiner la réalité et à rechercher la vérité, la beauté et la bonté. » Et ce, dans l’amitié vivante avec le Christ.

Élise de l'Iowa a demandé au pape comment l’Église prépare l’avenir. Sentant l’inquiétude cachée dans la question, Léon XIV a cité cette réponse rassurante de Jésus à saint Pierre : « Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Église. »

La rencontre s’est conclue sur des encouragements à vivre une amitié profonde avec Jésus dans la prière quotidienne et les sacrements. Il invite ceux que le Seigneur appelle à la vie consacrée à répondre dans la confiance. Il laisse enfin trois questions sur lesquelles les jeunes ont désormais à réfléchir : Que puis-je offrir à l'Église pour l'avenir ? Comment puis-je aider les autres à connaître le Christ ? Comment puis-je instaurer la paix et l'amitié autour de moi ?

(Source : catholicvote.org)