Prier, c’est bon aussi pour le cerveau !
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Prier est un acte communautaire et altruiste. À la demande du pape François lors de la Journée mondiale de la vie consacrée (2 février), l’Église prie ce mois-ci pour les vocations sacerdotales et religieuses, notamment à l’intention des jeunes qui éprouvent un appel. Elle prie aussi, encore à la demande du Pape, pour la paix dans les régions dévastées par la guerre comme au Nord-Kivu (République démocratique du Congo). A toutes les messes, les prières universelles invitent l’assemblée à prier pour le Pape, pour l’Église, pour les chefs d’État, pour le monde, les personnes qui souffrent, proches, amis, ennemis... Cependant, cette prière communautaire et essentiellement altruiste n’empêche en rien d’élever vers le Ciel des prières aux intentions personnelles. La prière de demande n’a rien d’illégitime, comme le Christ Lui-même nous l’a enseigné: « Demandez et vous recevrez » (Jean 16,24). Dans le Notre-Père, nous Lui demandons le pardon de nos offenses et le pain quotidien. Dans le Je vous salue Marie, nous implorons la Vierge de «prier pour nous maintenant et à l’heure de notre mort». Qu’elle soit communautaire ou personnelle, ou les deux à la fois, la prière est une respiration de l’âme.
Or voilà qu’un colloque organisé par l’Association des scientifiques chrétiens sur le thème « Méditation, prière et neurosciences » (le 17 janvier à Paris) assure que la prière chrétienne, ou du moins la méditation qu’elle implique, est bonne aussi pour le cerveau. Elle a en effet de nombreux « bénéfices collatéraux », des bienfaits physiques et psychologiques, rapporte La Croix, « que les neurosciences en plein essor permettraient aujourd’hui de mesurer. »
D’un point de vue strictement naturel, la méditation consiste à se rendre présent à soi-même et au monde en se centrant sur « l’ici et maintenant », notamment par la posture corporelle et l’attention au souffle. Elle permet de « faire taire le brouhaha des pensées et émotions, souvent négatives, et d’aller puiser dans ses ressources », comme l’a expliqué l’un des intervenants, Jeanne Siaud-Facchin, qui la compare à une « clairière » au sortir d’une forêt enchevêtrée : « là on peut respirer, voir au loin… et réenvisager sa vie. » Vues par un neuroscientifique, la prière et la méditation sont des actes conscients et volontaires qui influent sur le fonctionnement cérébral, explique François Vialatte, psychologue clinicien et docteur en neurosciences cognitives. « Dans la méditation, les réseaux dits du "contrôle cognitif" (le chef d’orchestre, régulant notamment l’attention et la capacité à se projeter) et du "mode par défaut" (lié à l’imagination, l’empathie et les interactions sociales, mais aussi les ruminations mentales et l’anxiété) apprennent à travailler ensemble. » D’où les bienfaits de la méditation : « stabilité émotionnelle, amélioration des facultés intellectuelles, gestion du stress et de la douleur, renforcement du système immunitaire… »
« Attention à ne pas instrumentaliser la prière, Dieu n’est pas manipulable », avertit cependant le père Pascal Ide, théologien, auteur notamment de Méditer en pleine conscience (Éditions Emmanuel, 2021). Loin d’opposer la méditation et la prière, il tient à les distinguer. « Il existe une triple distinction entre la méditation et la prière. Une distinction de nature : 1. la méditation se situe sur un plan simplement humain ; 2. d'objet – moi-même et mon environnement d’un côté, la personne de Dieu de l’autre ; 3. de finalité – la prière vise à rencontrer Dieu. » On peut donc méditer avec une technique efficace sans prier pour autant. La différence – et elle est de taille ! – c’est la foi, qui est un don de Dieu. Et ce don, cette grâce, ne saurait se mesurer au bien-être ressenti. En revanche, la prière chrétienne peut s’enrichir et en quelque sorte se perfectionner en recourant aux bienfaits avérés de la méditation.
(Sources: La Croix 05/02/ 2025 ; Aleteia 04/02/2025)
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