Un film sur le père Émiliano Tardif, évangélisateur de la République Dominicaine

© CC0, evangeliser.net

Le père Émiliano Tardif est connu pour son charisme de guérison et ses prédications. Prêtre canadien, il consacra une grande partie de sa vie à l’évangélisation en République Dominicaine. Un film retraçant sa vie sortira sur l’île des Caraïbes le 24 avril prochain.

Selon le site dominicantoday, « le film dominicain Día Ocho, inspiré de la vie du prêtre missionnaire canadien, le père Emiliano Tardif, a acquis une reconnaissance internationale significative, consolidant sa place de référence dans le cinéma dominicain. Réalisé par José Gómez et produit par Ángela Medina et Joan Monegro, ce film de 90 minutes mêle les défis contemporains, tels que les réseaux sociaux et les luttes familiales, à l’héritage de foi et de guérison du père Tardif. » En effet, Yira Sandoval, une influenceuse interprétée par Angeline Monegro, part en quête d’un miracle pour sa sœur. Sa route la mènera loin de ce qu’elle avait imaginé.

Avec Juan Ángel dans le rôle du Père Tardif, le film a remporté « le prix du meilleur film spirituel/mystique au Festival des films du monde, une nomination pour le meilleur scénario indépendant, ainsi que les prix de la meilleure jeune actrice et du meilleur film latino/hispanique ».

Émilien Tardif est né le 6 juin 1928 à Saint-Zacharie-en-Beauce, au Québec. Son père est cultivateur. Il est le septième enfant d’une fratrie de douze. À douze ans, il fit un rêve dans lequel, revêtu d’une soutane blanche, il enseignait une foule et – invoquant le nom de Jésus – guérissait les gens. De 13 à 20 ans, il rejoint son frère Armand pour étudier au petit séminaire de Beauport auprès des Missionnaires du Sacré Cœur, une communauté fondée en 1854 à Issoudun, en France. Le 8 septembre 1948, il débute son noviciat dans la communauté et prononce ses vœux temporaires en 1949. Ordonné prêtre le 24 juin 1955, il est envoyé en République Dominicaine. Suivront 18 ans de sacerdoce « normal ». Il se dit « prêtre sérieux, provincial de [sa] congrégation à Saint-Domingue, président de la Conférence des religieux ». Il avouait trouver bien « ridicule » le parler en langues et même d’imposer les mains…

Mais un événement va opérer un tournant majeur dans son parcours : en 1973, on lui diagnostique une tuberculose pulmonaire aiguë. Il rentre au Québec. Il raconte ensuite : « Entre les premiers examens et la mise au point du traitement, des amis [du Renouveau Charismatique] sont venus me voir. Ils m’ont demandé si je croyais que Jésus pouvait guérir les malades. J’étais d’accord pour le temps où Jésus était en Palestine, et pour le principe, mais complètement affolé quand ils m’ont déclaré qu’ils allaient immédiatement prier avec l’aide de l’Esprit Saint pour ma guérison. Je leur ai demandé de fermer la porte, mais heureusement l’Esprit Saint avait eu le temps d’entrer. J’ai été guéri au bout de trois ou quatre jours, et les médecins n’y comprenaient plus rien. »

Dès lors, il se met à étudier le Renouveau Charismatique. Il retourne en République Dominicaine et crée un premier groupe de prière à Pimentel (au nord de la République Dominicaine). En quelques semaines, l’effectif du groupe est multiplié par vingt. Sa réputation s’accroît et il commence ses nombreux voyages dans le monde. En France, au Liban et ailleurs, il réunit des foules dépassant les dizaines de milliers de personnes. Les miracles de guérisons se multiplient.

En 1982, le père Émiliano Tardif fonde les « Serviteurs du Christ Vivant », une communauté charismatique de laïcs qui se répand rapidement dans le monde entier, avec plus de 600 membres. La Maison-mère est à Saint-Domingue. Prédicateur infatigable, il visite plus de 70 pays. L’Argentine sera son dernier voyage. Il y prêche une retraite pour les prêtres quand, le 8 juin 1999, il rejoint la maison du Père suite à un arrêt cardiaque. Un procès canonique est en cours en vue de sa béatification.

(Sources : dominicantoday.com, cath.ch, cursillos.ca, 1000questions.net)