Actualité en bref 

La communauté de l’Emmanuel a perdu son modérateur général

Icône de Marie, Mère de l'Emmanuel / © Communauté de l'Emmanuel

Nouvelle épreuve pour la communauté de l’Emmanuel : elle a annoncé le 7 août que son modérateur général, Michel-Bernard de Vregille, avait renoncé le 12 juillet aux fonctions qu’il exerçait depuis 2018. Ce biologiste de 64 ans, marié et père de six enfants, membre de la communauté depuis plus de quarante ans, avait été réélu en 2023 pour un second mandat qui aurait dû s’achever en 2028. Soulignant qu’il s’agit d’« une décision personnelle », il a déclaré avoir remis « la poursuite de sa charge au discernement du cardinal Farrell » - préfet du Dicastère pour la famille, les laïcs et la vie, dont dépend la communauté. Celui-ci l’a acceptée le 31 juillet et la communauté l’a rendue publique le 7 août, non sans remercier chaleureusement son ancien modérateur général : « Nous voulons exprimer toute notre gratitude à Michel-Bernard pour ce qu’il a accompli en tant que modérateur général au service de la communauté. Nous le remercions chaleureusement, ainsi que son épouse Catherine, pour son engagement et son dévouement tout au long de ses mandats. »

Michel-Bernard de Vregille a exposé les motifs de sa décision dans une lettre adressée aux quelque 13.000 membres de la communauté en France et dans le monde (dont 10 évêques issus de ses rangs, 275 prêtres, 225 consacrés, et une centaine de séminaristes). Il y déclare que le début de ce second mandat a été « particulièrement éprouvant ». Il indique en particulier que « les abus causés par des membres et certains aveuglements qui ont pu nuire à notre efficacité pour entendre les personnes victimes ont été pour moi la source d’une profonde tristesse. » Il fait ainsi allusion principalement, mais sans les nommer, aux « affaires » sexuelles qui ébranlent la communauté de l’Emmanuel. Il s’agit des accusations d’abus sexuels portées par des femmes majeures contre le père Bernard Peyrous, ancien recteur du sanctuaire de Paray-Le-Monial de 2009 à 2014, et de plaintes pour viols de deux femmes contre Benoît Moulay, renvoyé de l’état clérical en 2023.

Mais Michel-Bernard de Vregille mentionne aussi des dissensions au sein de la direction de l’Emmanuel qui l’avait conduit à demander à Rome, au mois de mars dernier, une visite apostolique afin d’examiner la gouvernance et le fonctionnement de la communauté de l’Emmanuel (association publique de fidèles reconnue par le Saint-Siège depuis 1992).

Avant l’élection d’un nouveau modérateur général dont on connaîtra la date ultérieurement, la communauté devait choisir le 9 août un chargé de gouvernement intérimaire, mais son nom ne sera révélé qu’après l’aval du Saint-Siège. La personne choisie disposera d’une année pour convoquer le collège chargé d’élire le nouveau modérateur général de la communauté de l’Emmanuel.

(Sources : Aleteia 7/08/2025 ; La Croix 7/08/2025 ; Zenit 8/08/2025)

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