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Léon XIV aux catholiques de France : « Avancez sous les vents contraires ! »

Sainte Chapelle, Paris / © CC0

Le pape Léon XIV a adressé une première lettre aux évêques de France et, à travers eux, à tous les catholiques du pays. Datée du 28 mai, elle a été publiée en français le 31, au terme d’un mois marqué par le centenaire des canonisations par le pape Pie XI, de sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), de saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) et de saint Jean Eudes (1601-1680).

Dans cette lettre, Léon XIV salue « l’héritage chrétien » de la France qui « imprègne encore profondément la culture [française] et demeure vivant en bien des cœurs ». Il remarque que ces trois saints canonisés en 1925, parce qu’ « ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique », peuvent encore s’adresser « de manière très parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui ». Ils peuvent notamment « parler à la conscience de nombreux jeunes », écrit le Pape, « de la beauté, de la grandeur et de la fécondité du sacerdoce, en susciter le désir enthousiaste, et donner le courage de répondre généreusement à l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocèses et que les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés ». Il confie son espérance qu’à leur exemple, fleurissent à nouveau des témoins par lesquels Dieu renouvelle « les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé ».

A cette fin, le Saint-Père invite les évêques de France à célébrer particulièrement ce triple centenaire : « L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ses trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire. »

Sainte Thérèse de Lisieux fut canonisée le 17 mai 1925 et déclarée docteur de l’Église et patronne des missions. Elle est, souligne Léon XIV, « le grand docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraîcheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accéder ».

Le 31 mai 1925, deux semaines après la jeune carmélite de Lisieux, Pie XI a canonisé deux autres grands saints français : Jean Eudes, fondateur des Congrégations de Jésus et Marie (Eudistes) et de Notre-Dame de Charité et promoteur du culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie ; et le curé d’Ars, Jean-Marie Vianney (1786-1859), célèbre pour son zèle pastoral, son charisme de confesseur, et sa vie de prière intense. En canonisant ces trois saints, souligne Léon XIV, Pie XI désignait « des maîtres à écouter, des modèles à imiter, et de puissants soutiens à prier et à invoquer » pour retrouver leur « admirable élan missionnaire ». Étant entendu, ajoute Léon XIV, que « les saints n’apparaissent pas spontanément mais, par la grâce, surgissent au sein de communautés chrétiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi ».

Citant la dernière encyclique du pape François Dilexit nos (« Il nous a aimés »), consacrée au Sacré-Cœur, Léon XIV invite les évêques et les fidèles de France à « faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie ».  Avant de conclure par sa bénédiction apostolique, le Pape invoque l’intercession des trois canonisés en 1925 pour que la France et les catholiques du pays avancent « sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme ». 

(Sources : Vatican News, Aleteia, 31/05/2025)

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