Actualité en bref 

États-Unis. Un jeune Américain distribue 64 000 chapelets en Afrique.

Asher Kaufman à Gulu, Ouganda. Crédit : Children's Rosary

Asher Kaufman, originaire du Connecticut, n’a que 18 ans. Il a entrepris de visiter pendant dix mois, huit pays d’Afrique, en se donnant pour principale mission la distribution de 64 451 chapelets faits main pour encourager la prière du Rosaire par les enfants. Le 15 septembre dernier, il a atterri en Ouganda. Son périple va le conduire au Rwanda, en Tanzanie, au Kenya, à Madagascar, en Afrique du Sud, au Cameroun et au Mozambique. Il rentrera aux États-Unis en juillet prochain pour commencer sa formation sacerdotale au séminaire.

Tout a commencé en 2011, à West Hartford, dans le Connecticut. Asher n’avait que quatre ans. « Notre curé, inquiet du fait que les collectes ne suffisaient pas à couvrir les dépenses mensuelles, a demandé aux paroissiens de contribuer davantage », rapporte-t-il. Mais les contributions reçues restèrent trop faibles. C’est alors que Blythe Kaufman, sa mère, prit une initiative. Elle invita les enfants de la paroisse à venir réciter le chapelet pour résoudre ce problème financier. « Ce même jour, moins d'une heure plus tard, lors de la messe du dimanche, la collecte était si importante qu'elle se classait juste derrière celle de Noël et de Pâques de cette année-là, et ce n'était qu'un dimanche ordinaire de Carême », témoigne Asher. Ainsi naquit le Mouvement du Rosaire des Enfants, actuellement répandu dans 45 pays. L’intention de prière dans ce mouvement est « de soutenir la vie de prière des enfants et de les conduire à la sainteté par le Rosaire », explique l’adolescent missionnaire.

Blythe Kaufman raconte que le parcours de son fils est lui-même un fruit du Rosaire de Enfants. Asher explique : « J'ai grandi dans la tradition juive, car mon père est juif. Participer à la récitation du chapelet pour les enfants a été pour moi une expérience très enrichissante. […] J'ai pu développer une relation profonde avec le Seigneur, ce qui a été essentiel plus tard, lorsque j'ai décidé de me convertir. » Non seulement il a participé à la prière paroissiale, mais il a aidé aussi à l’envoi de chapelets et de statues de la Sainte Vierge. Puis, en famille, il a participé à des voyages, notamment en Afrique, pour diffuser la dévotion du Rosaire auprès des enfants.

Derrière un ado de cette trempe, il y a une mère qui sait combien il est compliqué actuellement d’élever des enfants dans la piété : « Vous souhaitez que vos enfants soient purs », interroge Blythe, « vous voulez que toutes ces grandes vertus leur soient inculquées, […]. Le moyen le plus simple d'y parvenir est sans doute de se réunir en famille et de prier chaque jour. »

Asher poursuit actuellement son périple à travers l’Afrique. À certains endroits, il crée de nouveaux groupes de prière, ailleurs il découvre que le Rosaire est déjà récité depuis des années. Notamment par ce jeune homme qu’Asher a rencontré en Ouganda. En aidant son curé, ce jeune homme a largement contribué à réunir ses camarades pour réciter le Rosaire, incluant régulièrement des enfants. Au bout de trois ans, le curé a remarqué que le jeune homme n’allait plus à l’école, faute de moyens pour payer les frais de scolarité. Grâce à l’aide du curé, le jeune homme pourra terminer son lycée et rentrer ensuite au grand séminaire. Il est convaincu que son parcours est un fruit du Rosaire.

Par son apostolat du Rosaire, Asher confie qu’il apprend à voir la main de Dieu à travers des plans perturbés. Même des enfants non catholiques bénéficient de cet apostolat.  Selon lui, ils sont attirés par cette prière simple qui les aide à « beaucoup apprendre sur nos croyances ».

De semblables fruits retomberont aussi en France, car le jeune missionnaire est passé par la France l’été dernier avant de s’envoler vers l’Ouganda.

(Sources : catholicworldreport.com, childrensrosary.blogspot.com, ewtnvatican.com)

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