L’Église et les financiers se retrouvent pour une gestion d’actifs alignée sur les valeurs chrétiennes
Les 11 et 12 novembre 2024, 90 financiers et responsables de l’Église de 16 pays se réunissent à Londres pour la conférence « Mensuram Bonam », visant à promouvoir une gestion d’actifs éthique conforme aux valeurs chrétiennes.
Organisée par Jean-Baptiste de Franssu, président de la Banque du Vatican, en collaboration avec des gestionnaires d’actifs internationaux, cette conférence a pour objectif de renforcer le marché de la gestion de portefeuille aligné sur la foi chrétienne.
Ce marché, estimé à 1 750 milliards de dollars, cherche à investir tout en respectant des critères d’exclusion stricts liés à la morale chrétienne, comme les substances créant une dépendance, la pornographie et les violations des droits du travail.
Jean-Baptiste de Franssu souligne l’importance de développer des instruments financiers qui non seulement assurent une performance financière, mais favorisent également des impacts positifs sur la société et l’environnement.
Ancré dans les enseignements du Concile Vatican II, le texte vise à guider la gestion des actifs financiers selon les principes chrétiens. Publié pour la première fois en 2022, ce document cherche à offrir des orientations pratiques aux institutions et individus dans le secteur financier, en intégrant les valeurs de la Doctrine Sociale de l’Église (DSE). Il invite à orienter les investissements de manière à servir le bien commun, respecter la justice et agir avec éthique.
Face à la crise de la Covid-19, qui a révélé des dysfonctionnements sociaux mondiaux, Mensuram Bonam propose une vision renouvelée des priorités financières, inspirée par la sagesse chrétienne. L’objectif est de favoriser une gestion des biens qui soit plus solidaire, plus humaine et plus respectueuse de la dignité de la personne, tout en guidant les investisseurs vers des pratiques cohérentes avec la foi chrétienne.
Le texte appelle à l’intégration systématique des principes de la DSE dans les politiques d’investissement et à la création de lignes directrices là où elles font défaut, pour encourager un monde plus juste et plus équitable.
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