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« La lumière nous habite, elle est en nous »

Fabienne Raoul, bretonne de 47 ans, a vécu une expérience de mort imminente (EMI) en 2004, suite à un malaise cardiaque. Elle nous parle de son parcours.

© pxhere

Fabienne Raoul a trois casquettes : consultante scientifique auprès d'organismes de recherche français (dont universitaires), accompagnement humain et auteur de livres. Suite à sa formation d'ingénieure en sciences et génie des matériaux, elle a exercé durant 15 ans dans l’expertise en ingénierie nucléaire.

 

DANS QUELLES CIRCONSTANCES AVEZ-VOUS VÉCU UNE EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE ?

C’était le 10 février 2004, en fin de matinée, au travail (j’étais alors ingénieure). J’étais debout et j’ai subitement eu des nausées, des sueurs. Mes collègues m’ont dit que mes yeux se sont révulsés d’un coup et je suis tombée violemment en arrière, raide comme une planche. En chutant, ma tête a heurté une table derrière moi. J’ai perdu connaissance et je suis instantanément passée dans la Lumière.

 

SAVIEZ-VOUS QUE CE PHÉNOMÈNE EXISTAIT AUPARAVANT ?

Oui ! Lors d’un séjour au Canada, un Québécois m’avait parlé de son grave accident de voiture et de ce qu’il avait vu et entendu lors de son coma à l’hôpital. Je l’avais contredit, car je pensais impossible que la conscience se « balade » hors du corps. Il n’avait donc pas été plus loin dans l’échange... J’étais encore une ingénieure matérialiste, têtue et fermée à l’époque !

 

QUE S’EST-IL EXACTEMENT PASSÉ CE JOUR DE 2004 ?

Durant ma perte de conscience, je me suis retrouvée instantanément dans une autre réalité, dans un espace de lumière blanche et pure. J’avais conscience que j’étais morte, mais j’étais sereine, c’était comme un retour à la maison. J’étais attendue par un groupe disposé en arc de cercle, des silhouettes de femmes et d’hommes desquels émanait beaucoup d’amour et de sagesse. Je ne les connaissais pas, mais j’avais l’impression de faire partie de leur famille... Au centre se trouvait un homme plus charismatique qui savait tout de moi. Je baignais dans l’amour pur, puissant, sans conditions, dans un état de grâce, j’irais même jusqu’à dire « d’extase ». Puis j’ai entendu une musique, très pure, céleste, sans égale sur terre, et je suis revenue dans mon corps douloureux. De retour sur terre, je suis restée inconsciente un peu plus d’une minute. J’ai ainsi fait un « bref passage dans l’autre monde », comme me le confirma plus tard Rémy Chauvin, biologiste et entomologiste, professeur honoraire émérite à La Sorbonne.

 

EST-CE UNE EXPÉRIENCE DONT VOUS AIMEZ PARLER ?

Au début non, car j’avais besoin de comprendre, moi qui n’ai reçu aucune éducation religieuse ni spirituelle. Je n’avais aucun intérêt pour l’invisible, d’autant que ma formation scientifique, très cartésienne, est basée sur la matière, les faits, le reproductible. J’ai pensé à une hallucination liée au manque d’oxygène dans le cerveau, mais je savais au fond de moi que c’était vrai ! Plus réel que ma vie de tous les jours, plus intense que tout ce que j’ai pu vivre. J’ai fait officiellement mon « coming-out spirituel » en 2019 avec mon livre Mon bref passage dans l’autre monde, c’était thérapeutique pour moi de témoigner. Il m’a fallu presque 15 ans pour le faire... J’ai alors reçu de beaux témoignages de scientifiques ou de médecins qui me disent y croire ; et je réalise que mon témoignage peut être utile pour que des gens « matérialistes » ou en questionnement puissent s’ouvrir à l’invisible.

 

ET SI VOUS N’AVIEZ FAIT QUE RÊVER ?

Non, car mes rêves étaient très terre à terre. D’autre part, comment expliquer le fait que j’ai vécu quelque chose de plus réel que la réalité d’ici-bas ? J’étais hyper consciente, très lucide. Par ailleurs, n’étant pas mélomane, comment expliquer cette musique magnifique, jamais entendue sur terre ?

Si mon cerveau avait voulu me jouer un tour, les personnes face à moi m’auraient été familières et la musique aurait été quelque chose de connu de mon cerveau. Donc même quand je reprends ma casquette de scientifique, ça ne colle pas avec un « rêve » fabriqué par mon cerveau.

 

COMMENT VOTRE VIE A-T-ELLE ÉVOLUÉ ?

Depuis 2004, j’ai lu beaucoup, rencontré des scientifiques, des spécialistes des EMI, etc. Je ne voulais pas quitter un dogme – celui de la science matérialiste – pour aller vers un autre – celui de la religion –, bien que cette expérience m’ait donné foi en Jésus et en Marie. Mais aux bains à Lourdes, en 2019, la Vierge m’a enveloppée d’un amour si profond et authentique que je n’arrêtais pas de pleurer. Et la veille, un ami avait été guéri miraculeusement ! À Pâques 2023, j’ai ainsi décidé de dire un grand oui à Marie en me faisant baptiser : je crois qu’elle m’attendait depuis toutes ces années.

Sur le plan professionnel, j’ai changé de travail depuis dix ans pour aller vers l’humain et accompagner les personnes à mieux vivre leurs difficultés. Je suis devenue plus empathique, plus intuitive également. Je reçois des fulgurances : il m’arrive d’être traversée par des choses qui me dépassent sans le vouloir. J’ai aussi été secouriste bénévole jusqu’en 2020, pour rendre ce qui m’avait été donné.

 

QU’EST-CE QUI VOUS A ÉTÉ DONNÉ ?

De la joie ! Je sais aujourd’hui que je suis accompagnée par Marie, Jésus, mon ange gardien. Je sais que je ne suis pas seule et que je ne l’ai jamais été, même quand j’ignorais l’existence de l’invisible ! La Lumière nous habite, elle est en nous. Et ce n’est pas que symbolique : des expériences scientifiques ont montré que de la lumière émane de l’oeuf à la conception et que les neurones s’illuminent dans le cerveau à la mort biologique (cf. mon livre Tout est lié, préfacé par le Docteur Theillier) ! Bien sûr, les matérialistes diront que c’est un processus chimique ! Eh bien moi, j’y vois le Credo : « Lumière née de la Lumière. » Cela m’a fascinée... car, entre la conception et la mort, nous portons cette Lumière en nous ! Nous portons l’amour en nous comme le Christ le dit, mais notre mental nous en bloque l’accès.

 

AVEZ-VOUS AUJOURD’HUI PEUR DE LA MORT ?

Non, car la vie continue de l’autre côté… dans la Lumière. Nous sommes tous profondément aimés, ça je le sais. Même le pire des salauds. Mais il aura – comme chacun de nous tous – à répondre de ses actes et de ses manques d’amour. Car finalement, c’est la seule chose qui compte ; le reste, c’est de l’enrobage !

 

POUR FINIR, CETTE EXPÉRIENCE A-T-ELLE ÉTÉ UNE CHANCE ?

Oui ! Sans elle, je serais restée une scientifique matérialiste binaire et fermée. Il me fallait vivre une telle expérience pour faire tomber mes barrières et pour comprendre que ce qui est vraiment important, c’est de faire le bien. La vie a du sens et elle compte, elle est sacrée ! Même si nous ne comprenons pas tout... Il y a une logique qui suit les lois « là-haut », pas celles d’ici bas. Nous comprendrons plus tard ! Je cite souvent Teilhard de Chardin : « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine. » Ça change tout !

Propos recueillis par Marie-Ève Bourgois

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