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Attentats du 13 novembre 2015 : à Saint-Ambroise, la nuit de l’espérance et de la consolation

© bataclan.fr

Il y a dix ans, les attentats islamiques du Stade de France, du Bataclan et des environs, faisaient 130 morts et 400 blessés. Édifice religieux le plus proche des principaux lieux du massacre, dans le 11e arrondissement de Paris, l'église Saint-Ambroise est devenue spontanément un « lieu de mémoire » des attentats du 13 novembre 2015. Dès le lendemain, de nombreux passants avaient déposé fleurs et bougies devant l'église en hommage aux victimes. A l’intérieur, une « chapelle du souvenir » où sont inscrits les prénoms des 130 victimes est le lieu le plus visité de l'église. « Aujourd’hui encore, je mesure combien la douleur est très vive dans le quartier et pas seulement chez des personnes directement concernées. L’émotion déborde », témoigne pour Aleteia, le père Pascal Nègre, curé de Saint-Ambroise depuis 2020.

Chaque année, la paroisse Saint-Ambroise honore la mémoire des victimes et célèbre une messe à leur intention et à celle de leurs proches. Cette célébration annuelle a été encore plus marquante en ce dixième anniversaire avec « la Nuit de l’espérance ». Elle comportait une messe commémorative, un parcours musical menant des ténèbres de l’angoisse à la lumière de l’espérance pour « porter le cri d'un cœur blessé » par la beauté, et une veillée de prière et d’adoration ponctuée de lectures, de chants et de morceaux d’orgue. L’église est restée ouverte et illuminée pour être un signe d’espérance au cœur de la capitale.

« Comment faire droit à cette très grande violence et à cette grande douleur encore très vive, sans la gommer, mais en l'accueillant ? », explique le père Pascal. « C’est en voyant une maman consoler son enfant pendant une messe qu’il m’est apparu comme une évidence que nous devions consoler, répondre à la douleur par la douceur, à l’horreur par la splendeur », souligne le curé de Saint-Ambroise. La soirée de ce dixième anniversaire du 13 novembre a été conçue comme « une traversée de la nuit qui donne droit aux larmes, une nuit de lumière, comme le cœur battant d’une mère pour ses enfants qui pleurent ». Et le père Pascal de citer le prophète Isaïe : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. »

(Sources : Aleteia 12/11/2025 ; RCF ; Cnews 13/11/2025)

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