Léon XIV : les vacances estivales, moment privilégié pour l’écoute et le service

Sainte-Anne-d'Auray (France) / © Jean-Christophe BENOIST, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons.

Alors qu’il était lui-même en séjour estival à Castel Gandolfo depuis le 6 juillet (il est rentré au Vatican dans la soirée du 22 juillet), le pape Léon XIV a souligné dans son homélie du dimanche 20 juillet combien les vacances d’été étaient un moment privilégié pour favoriser l’écoute et le service, « deux dimensions jumelles de l’accueil ». C’était lors de la messe du 16e dimanche du temps ordinaire, dans la cathédrale d’Albano proche de Castel Gandolfo. Le souverain pontife s’y était d’ailleurs rendu à pied, depuis la résidence pontificale.

Ces dispositions à l’accueil se préparent et se nourrissent du silence et de la prière qui sont « des signes prophétiques pour notre temps », a développé le souverain pontife en commentant les lectures du jour (Gn 18, 1-10 et Lc 10, 38-42). C’est après avoir accueilli sous leur tente « à l'heure la plus chaude de la journée » trois mystérieux visiteurs qu’Abraham et Sara « reçoivent la promesse d’une vie nouvelle et d’une descendance ».

Dans l’Évangile, invité chez Marthe et Marie, sœurs de Lazare, Jésus n’oppose pas, en réponse aux plaintes de Marthe, le service et l’écoute. Mais il les hiérarchise en invitant Marthe à « apprécier la valeur de l'écoute ». « Le service et l’écoute sont en effet deux dimensions jumelles de l’accueil » dont les modalités diffèrent selon l’état de vie et la vocation de chacun. Mais dans tous les cas, l’accueil se prépare : il est « fondamental » pour cela de partir de la méditation de la Parole et de l’attention à l’Esprit. Le premier et principal accueil a donc lieu dans ces moments « où, en faisant taire les bruits et les distractions, nous nous recueillons devant Lui et nous faisons l’unité en nous ». Silence et prière constituent « une dimension de la vie chrétienne que nous avons particulièrement besoin de retrouver aujourd'hui, à la fois comme valeur personnelle et communautaire que comme signe prophétique pour notre temps », a commenté le Pape en soulignant que l’été est un moment « providentiel » pour nous préparer à l’accueil « dans l’intimité avec Dieu », et à le pratiquer.

Certes, service et écoute exigent des efforts et des sacrifices, mais, a-t-il ajouté, « c’est seulement ainsi, grâce à ces efforts, que l’on construit quelque chose de bon dans la vie ; c’est seulement ainsi que des relations authentiques et solides naissent et se développent entre les personnes, et que le Royaume de Dieu grandit... » Étant entendu que le « critère » est la charité de Jésus, sa Parole comme « lumière » et sa grâce comme « source de force », qui nous soutient « au-delà de nos propres possibilités », a-t-il conclu.

C’est cette lumière et cette force que sont venus chercher les 25 et 26 juillet au sanctuaire breton de Sainte-Anne-d'Auray les pèlerins du grand pardon.  En cette année jubilaire pour l’Église universelle, et à l’occasion des quatre cents ans des apparitions de la mère de la Vierge, sainte Anne, au paysan Yvon Nicolazic, le pape Léon XIV s’est fait représenter par le cardinal Robert Sarah, préfet émérite du dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, afin de présider aux célébrations liturgiques. Dans sa lettre de mission, publiée en latin le 19 juillet, le Pape s'adresse à son « vénérable frère qui, doué de piété et de sciences, est un éminent et zélé ouvrier dans la vigne du Seigneur » pour l'accompagner dès maintenant par sa prière, en lui accordant sa bénédiction apostolique à transmettre à tous les participants aux célébrations. Parmi eux, des jeunes de 16-30 ans dont le sanctuaire breton sera le point de départ pour se rendre aux célébrations du jubilé à Rome.

(Sources : Vatican News, 20/07/2025 et 19/07/2025 ; Aleteia, 22/07/2025)