La liberté religieuse en débat au Canada

Le gouvernement québécois s’apprête à présenter à l’automne un projet de loi visant à interdire toute prière en public. En décembre dernier déjà, le premier ministre François Legault avait affirmé : « Voir des gens prier dans les rues, dans les parcs publics, ce n'est pas quelque chose qu'on souhaite au Québec. » Ce à quoi Mgr Martin Laliberté, président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, a répondu que « prier n’est pas dangereux. » Dans sa lettre du 29 août 2025, l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, réagit au projet de loi : « Vouloir interdire la prière en public, n’est-ce pas un peu comme vouloir interdire de penser ? » Mgr Lépine redoute la suppression des traditions religieuses enracinées comme « la Marche du Pardon, la Fête-Dieu, le Chemin de Croix, la Marche des Rameaux » et rappelle qu’une visite du Pape deviendrait impossible.
Mais Mgr Lépine, comme Mgr Laliberté, passent sous silence le vrai problème : ce ne sont pas les prières chrétiennes qui dérangent le gouvernement, mais bien l’incapacité récurrente de l’islam à distinguer la prière de la res publica. Dans des écoles, des enseignants musulmans introduisent des concepts islamistes et prient en classe. Des vidéos récentes montrent des musulmans osant se rassembler régulièrement sur le parvis de la basilique Notre-Dame dans le Vieux Montréal, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, à Gaza. Certes, ces musulmans prient « pacifiquement », mais sans omettre des affiches ou des accoutrements vestimentaires, à connotation clairement guerrière. La présence au même endroit de contre-manifestants québécois fermement opposés à ce genre de « prière » de rue montre le malaise provoqué.
Dans l’absolu, interdire toute prière de rue est aussi malsain qu’impossible. On se rappelle le scandale provoqué en Écosse par l’interdiction de prier, même en silence, à moins de 150 mètres des cliniques d’avortement, sous peine d’arrestation. Mettre sur un pied d’égalité la prière chrétienne et la prière musulmane glissant vers les revendications armées ne permettra pas non plus de sortir de la crise québécoise. Reste à savoir si nos démocraties laïques seront à même de définir une prière acceptable et une prière insupportable.
Les atteintes à la liberté religieuse sont fréquentes aux États-Unis aussi. Une demi-douzaine d’étudiants a témoigné avoir été victime de discrimination anti-chrétienne dans leur école publique devant la Commission de la liberté religieuse, le 8 septembre dernier, en présence de Donald Trump. Des actes anticatholiques ne sont pas rares, comme cette tentative d’interdire une messe dans le cimetière de Poplar Grove en Virginie, messe célébrée depuis 60 ans par les Chevaliers de Colomb lors du Memorial Day. On se rappelle la fusillade de l’école catholique de Minneapolis fin août, dans laquelle un homme « devenu femme » a tué deux enfants et blessé 17 personnes.
Donald Trump, qui a créé cette Commission de la liberté religieuse le 1er mai 2025, a déclaré lors de l’audience du 8 septembre : « Pour avoir une grande nation, il faut avoir une religion. J'en suis profondément convaincu. Il doit bien y avoir quelque chose après tout cela – et ce quelque chose, c'est Dieu. » Le président américain veut remettre en valeur la religion. Il rappelle que la nation reste profondément sous le regard de Dieu, que les lois ont une racine divine (contrairement aux affirmations du démocrate Tim Kaine). Mais il ne défend pas la liberté religieuse de façon indifférenciée, mélangeant toutes les traditions spirituelles : « nous protégerons les principes judéo-chrétiens fondateurs de notre pays », précise-t-il. Il a par ailleurs lancé l’initiative « L’Amérique prie » invitant tous les Américains à prier une heure par semaine pour leur nation en vue du 250ème anniversaire de la Déclaration d’indépendance du 4 juillet 2026.
(Sources : catholicnewsagency.com, catholicvote.org)
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