La Croix glorieuse des chrétiens d’Orient

Aussitôt que la nuit du 14 septembre est tombée, des feux se sont allumés en Syrie et en Irak pour célébrer la fête de la Croix glorieuse. Selon la tradition, cette fête commémore l’exhumation de la Croix du Christ par Hélène, mère de l’empereur Constantin, lors d’un pèlerinage à Jérusalem en l’an 326. Comme ses fils étaient partis jusqu’en Perse rechercher cette relique, elle fit allumer des feux d’alarme qui avertirent toute la chrétienté orientale de sa découverte. Des bûchers étaient allumés, de loin en loin, pour que la nouvelle se répande rapidement dans tous l’Orient.
De nos jours, les chrétiens de Maaloula, sanctuaire perché sur les monts syriens proches du Liban, perpétuent cette tradition. Ils allument deux grands feux sur des montagnes jumelles ; l’une pour les chrétiens orthodoxes, l’autre pour les catholiques. Cette année, la fête a bien eu lieu, mais sous haute protection et dans une ambiance tendue. En effet, des chrétiens continuent à être assassinés en Syrie, sans que l’on sache s’il s’agit de meurtres crapuleux ou d’actions djihadistes. L’un d’entre eux a été assassiné en pleine « vallée des chrétiens », début septembre, sans que les autorités ne mettent la main sur les coupables.
En Irak, les chrétiens ont pu célébrer plus ouvertement cette grande fête. À Erbil, en particulier – au nord-est du pays – un festival de cinq jours a précédé la célébration. Des temps de prière, des rencontres sportives, des concerts et divers évènements culturels rythmaient les festivités. Mgr Warda, l’archevêque chaldéen d’Erbil, s’est réjoui de l’ampleur de la participation, et s’est réjoui qu’elle ait réuni les confessions chrétiennes de son diocèse. Entre les mains de la jeune génération qui a participé en nombre à l’évènement, « le rêve de l’unité des chrétiens en Irak est devenu un réalité », assure le prélat. « La Croix n’a pas été réduite au silence en Irak, une Église petite et blessée a montré le pouvoir de l’unité, du courage, de la foi et de la résurrection de la vie », a-t-il conclu.
Considérée comme presque secondaire en Occident, la fête de la Croix glorieuse a une grande importance pour les chrétiens d’Orient. Des jours de jeûne la précèdent, et elle donne lieu à de grandes processions. Elle marque aussi le début de l’année scolaire. Plus profondément, elle résonne avec leur histoire, car c’est un symbole du martyre sanglant, mais aussi de la victoire au milieu des épreuves.
(Sources : Christian Today 12/09/2025 ; Independant Catholic News 13/09/2025)
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