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Deux églises de Mossoul rouvrent leurs portes

© Urutseg, CC0, via Wikimedia Commons

En Irak, la restauration de deux églises de la ville de Mossoul s’est achevée mercredi 15 octobre dernier. L’église syriaque orthodoxe Saint-Thomas, datant du VIIe siècle, et l’église chaldéenne catholique Al-Tahira, « l’Immaculée », ont été rendues au culte le même jour, comme un signe de fraternité entre les communautés chrétiennes.

Fadi, l’un des chrétiens locaux qui a participé à la réfection des deux lieux de culte, assure qu’il s’agit d’un « signe d’espoir » pour sa communauté. « Cela montre aux chrétiens qui sont encore en exil que les choses vont bien à présent, qu’ils peuvent rentrer chez eux », assure-t-il. Pour le moment, seulement une centaine de familles sont rentrées à Mossoul, alors que les chrétiens étaient environ 25 000 avant l’invasion de la seconde ville d’Irak par Daesh.

De 2014 à 2017, Mossoul a été occupée par les militants du pseudo califat. L’antique église Saint- Thomas a été convertie en prison, et Al Tahira a été ruinée par les bombardements. Après la libération de la ville, les travaux de réfection des lieux de culte ont été compliqués par la présence de mines et par l’ampleur des destructions. Il a fallu restaurer en particulier la porte de Saint-Thomas, datant du XIIIe siècle. Construite dans un marbre local, elle représente le Christ et les douze apôtres. Les cloches ont aussi été retrouvées sous les décombres, révélant les inscriptions qu’elles portent : « La paix soit avec vous » et « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » Ces phrases résonnent comme un signe d’espoir au milieu des ruines de la ville irakienne aux oreilles de Mgr Najeeb Michael Moussa. L’évêque chaldéen de Mossoul a déclaré après la cérémonie du 15 octobre : « Ces églises ne sont pas seulement des pierres. Elles sont la mémoire de la foi, de l’histoire et de la communauté. » L’évêque qui a dû fuir la ville avec ses paroissiens en 2014, dans des conditions dantesques, assure que la foi « peut être blessée mais pas éteinte ».

Les deux églises rappellent l’histoire ancienne et difficile des chrétiens irakiens. Ainsi, l’église Saint-Thomas serait bâtie sur le site d’un lieu de culte fondé par l’Apôtre lui-même. Quant à l’église de Al-Tahira, elle commémore une apparition mariale qui aurait protégé la ville d’une invasion perse en 1743.

(Source : Christian Today 20/10/2025)

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