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Marche pour la vie et la famille en République Dominicaine

© Creative Commons, Gaelle Bizeul.

Le 24 novembre 2024, une marche pour la vie et la famille a rassemblé une grande foule dans les rues de plusieurs villes de République Dominicaine, notamment Saint-Domingue, la capitale. Selon les organisateurs, 50 000 personnes ont arpenté le Malecón, avenue emblématique d’activités culturelles et artistiques, en front de mer des Caraïbes. Familles, jeunes, religieux ont exprimé « leur joie, leur foi et leur espérance » en méditant sur le thème : « Unis dans la prière pour une nation meilleure ». Les participants à cette marche « un pas pour ma famille » ont voulu rappeler combien la famille demeure le fondement essentiel de la société. La journée s’est terminée par une messe présidée par Mgr Francisco Ozoria Acosta, archevêque de Saint-Domingue. « La famille est cet espace où nous construisons le Royaume de Jésus, le royaume de paix, de justice, d'amour », a-t-il déclaré en ajoutant que le Royaume de Jésus « n'est pas de ce monde ».

Les Dominicains, qui partagent leur île d’Hispaniola avec Haïti, sont à 90 % catholiques. Sur leur drapeau national figurent une croix chrétienne et la Bible ouverte en Jn 8,32 « La vérité vous rendra libre. »

Cette vérité qui nous libère, c’est le Christ et le Christ nous demande de construire son Royaume. « Le royaume de Jésus est amour, son nouveau commandement est amour et il veut que nous nous aimions les uns les autres. Pas un amour fictif, un amour capable de mourir pour l'autre », a rappelé Mgr Ozoria. Il convient alors de commencer par « bannir de nous l’injustice, la violence et les luttes de pouvoir ».

Un moment particulièrement important de cette marche pour la vie et la famille fut la lecture par le père Mario de la Cruz, vicaire épiscopal de la Famille et de la Vie pastorale, d’un manifeste pour la défense de la famille. L’Église et la société civile dominicaines y ont consigné leurs préoccupations et leurs exigences dans un « appel catégorique aux différents secteurs du pays pour qu'ils renforcent la famille en tant que noyau fondamental de la société », selon le journaliste Diego López Marina. Les orientations de ce manifeste sont en premier lieu le « respect et la protection de la vie humaine » de la conception jusqu'à la mort naturelle. L’article 37 de la Constitution dominicaine affirme que « le respect de la vie est le premier droit que nous devons protéger. Sans vie, il n’y a pas de société possible. » Le manifeste invite également les organismes gouvernementaux au soutien des familles vulnérables par l’aide alimentaire, l’aide au logement. Le texte demande la « création de centres d'assistance aux familles » dans le cadre de la lutte contre la violence. Il rappelle que « l'État et le secteur privé doivent garantir des sources de travail qui permettent aux familles de subvenir à leurs besoins et d'éduquer leurs enfants. » Il souhaite des programmes d’éducation sexuelle et affective basés sur des valeurs saines et morales et rejette toute idéologie contraire à la vie et la famille. Il dit haut et fort que la famille est « l’institution la plus importante et la plus valorisée de la société » et que si les pouvoirs publics s’attaquent à la famille, ils vont « contre eux-mêmes ». Ainsi, le code pénal et le législateur doivent promouvoir un droit qui protège la vie et la famille.

Cette marche « a été fondée en République Dominicaine en 2012 par le Conseil National des Familles pour mettre l'accent sur les valeurs familiales et œuvrer au maintien de familles stables en République Dominicaine », précise le site du Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes. On y promeut « loyauté, honnêteté, responsabilité, confiance, vie, amour, générosité, tolérance, foi, relation, paix, vérité, espoir, justice, unité, respect, communication, pardon. »

(Sources : celam.org novembre 2024, aciprensa.com novembre 2024)

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