Le corps de Sainte Thérèse d’Avila est « inaltéré » selon des témoins de l’ouverture de son tombeau
Des analyses supplémentaires seront effectuées à Rome pour évaluer de manière scientifique l’état de conservation du corps et déterminer les mesures à prendre pour sa préservation future.
Le tombeau de Sainte Thérèse d’Avila a été rouvert après 110 ans pour permettre une étude sur la conservation des reliques, menée par un groupe d’experts italiens. Selon les premiers témoignages, le corps et les principales reliques de Sainte Thérèse, qui reposent dans la Basilique de l’Annonciation de Notre-Dame du Mont-Carmel à Alba de Tormes, en Espagne, semblent être « identiques » à leur apparence en 1914, date de leur dernière ouverture. Cette évaluation est fondée sur des observations visuelles préliminaires en attendant les analyses scientifiques plus approfondies.
Pour l’ouverture de l’urne en argent, dix clés ont été utilisées : trois conservées à Alba de Tormes, trois prêtées par le duc d’Alba, trois en possession à Rome, et une clé royale. Cette procédure complexe a permis de retirer la pierre tombale en marbre qui recouvrait le tombeau pour accéder à l’urne, qui n’avait pas été vue depuis 110 ans. Miguel Ángel González, le prieur des Carmes d’Alba et de Salamanque, a exprimé son étonnement quant à la qualité de fabrication de l’urne et à l’état de conservation remarquable du tombeau.
La réouverture s’est déroulée avec une « sobre solennité », la procession accompagnant l’urne jusqu’au Camarín Alto de la Basilique, où elle a été examinée. Les membres de la communauté carmélitaine et les spécialistes ont ensuite procédé à l’ouverture de l’urne en argent, ce qui a permis de faire un moment de prière et de vénération pour le corps de la sainte.
Le père Marco Chiesa, postulant général de l’Ordre du Carmel Déchaussé, a confirmé que, d’après les premières constatations et les photographies de 1914, le corps et les reliques semblent en effet « identiques » à leur état de l’époque. Cependant, des examens scientifiques plus détaillés, incluant des radiographies et d’autres analyses, seront nécessaires pour confirmer cet état de conservation.
Des analyses supplémentaires seront effectuées à Rome pour évaluer de manière scientifique l’état de conservation du corps et déterminer les mesures à prendre pour sa préservation future. Les détails observés jusqu’à présent montrent que le visage et le pied découverts sont « similaires » à ceux de 1914, bien que la peau soit momifiée et que les couleurs ne soient pas perceptibles.
Cette réouverture du tombeau coïncide avec la date de la dernière ouverture, le 28 août 1914, marquée par un grand tumulte à Alba de Tormes, où la communauté s’inquiétait du possible transfert des restes de la sainte. À l’époque, l’ouverture avait été plus populaire que scientifique, les restes ayant été exposés aux habitants pour calmer les tensions.
Comme l’indique le père Chiesa, les images en noir et blanc de 1914 rendent difficile une comparaison exacte, mais il est affirmé que les parties découvertes, surtout le visage et le pied, présentent des similitudes avec l’état de 1914.
En partenariat avec Tribune Chrétienne.
(Source : El Mundo)
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