Inauguration d’une église en Irak

A Ur, l’ouverture officielle de l’église Ibrahim Al-Khalil (Abraham le Bien-aimé) approche… néanmoins, se réjouit ou se console la communauté chaldéenne d’Irak. Déjà repoussée par le passé, l’inauguration de l’édifice dédié au « père de tous les croyants » devait avoir lieu le 6 mars, quatre ans après la visite du pape François en Irak. Mais elle a été repoussée après les temps du Carême et du Ramadan, qui coïncident presque cette année.
« Ce report est une nécessité, car le Premier ministre Mohammed Shia al-Sudani et d’autres personnalités musulmanes devraient participer aux cérémonies d’ouverture », assure le cardinal Louis Raphael Sako, Patriarche des Chaldéens de Bagdad. Dès l’origine du projet, le prélat insiste sur la nécessité d’y faire participer tous les Irakiens, et pas seulement la petite communauté chrétienne, qui compose 0,5 % de la population avec 250 000 fidèles.
Cette communauté, terriblement affectée par les deux guerres du Golfe, puis par les épisodes sanglants de Daech, a été considérablement réduite. La majorité des chrétiens qui restent dans le pays résident au Kurdistan irakien ou dans la plaine de Ninive, à proximité de Mossoul. Près de la moitié de ceux qui résidaient dans ce dernier sanctuaire chrétien sont revenus sur ces terres. Avec le soutien du clergé local et d’associations caritatives chrétiennes, ils recomposent un peuple aux racines antiques, très malmené par l’histoire. Dans un contexte de défiance entre les communautés ethniques et religieuses, ces chrétiens doivent faire admettre à leurs concitoyens que leur foi n’en fait pas des étrangers. Face à un Occident identifié comme globalement chrétien et agressif, en raison des interventions américaines, ces chrétiens doivent rappeler qu’héritiers des toutes premières Églises, ils ont des racines profondes en Mésopotamie.
L’inauguration de l’église d’Ibrahim Al-Khalil d'Ur, s’inscrit dans la logique de ce rappel historique. Ur est en effet un lieu saint pour les trois religions monothéistes, puisqu’elle est le lieu de naissance du prophète Abraham, « père des croyants ». La nouvelle église a été construite à dessein à proximité des sites archéologiques d’Ur, afin de rappeler cette filiation commune des religions. Et aussi, plus prosaïquement, afin d’y attirer les pèlerins et les touristes de passage. « Le vrai or noir de l’Irak, ce sont ses richesses héritées de l’Histoire. Elles peuvent soutenir de façon durable l’économie de notre pays. Le pétrole s’épuisera, alors que les trésors archéologiques seront préservés si nous en prenons soin », remarque le Patriarche Sako.
Les promoteurs de ce projet, Mgr Sako et l’ingénieur chaldéen Adour Ftouhi Boutros Katelma assurent que le site pourrait devenir un lieu de rassemblement interreligieux. Comme l'église du Baptême du Christ, qui a été inaugurée sur les bords du Jourdain, le 10 janvier dernier, à Al-Maghtas en Terre Sainte, elle a vocation à faire connaître le christianisme et à rassembler les croyants des autres religions dans un Moyen-Orient ravagés par divers courants extrémistes.
(Sources : Asianews 26/02/2025)
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