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Les deux premiers saints vénézuéliens bientôt canonisés

Détail de Couronnement de la Vierge (v. 1432) / © CC0

Le pape Léon XIV canonisera à Rome, le 19 octobre, sept personnes dont deux Vénézuéliens, un homme et une femme. Le bienheureux José Gregorio Hernández (1864-1919) et la bienheureuse Carmen Elena Rendiles (1903-1977) seront les deux premiers saints canonisés originaires du Venezuela.

Carmen Elena Rendiles Martinez est née sans bras gauche, le 11 août 1903, à Caracas. Elle grandit dans une famille nombreuse, catholique pratiquante. Très tôt, elle ressentit l’appel à travailler à la construction du Royaume de Dieu et choisit pour y parvenir les trois vœux de chasteté, de pauvreté et de l’obéissance. Elle voulait particulièrement œuvrer au service des pauvres, des malades et des prêtres. Elle perdit son père et un frère durant son enfance. Son handicap lui causa de grandes difficultés pour entrer en vie religieuse. « Curieusement, le miracle reconnu pour sa béatification fut la guérison du bras affecté d’un médecin qui avait reçu une puissante décharge électrique lors d’une opération », précise le dicastère pour la cause des saints. Le miracle reconnu pour sa canonisation concerne une « femme diagnostiquée d'hydrocéphalie triventriculaire idiopathique en 2015 ». Après plusieurs opérations et une nette aggravation courant mai 2018, la tante de la malade pria sur la tombe de la bienheureuse pour sa nièce. Quatre mois plus tard, le 18 septembre, la femme « recommença à marcher et à communiquer. […] Le rétablissement de la jeune femme est actuellement complet, stable et durable. »

La sainteté de Carmen Elena se déploie dans son humble quotidien. Elle vivait l’adoration comme « une célébration continue de sa propre consécration ». Toute sa vie était consacrée au Seigneur et cette consécration permettait authentiquement à Dieu d’agir en elle comme Il l’entendait. « De même, ses succès et ses accomplissements n'étaient pas un accomplissement personnel, mais simplement une manifestation de sa volonté sur terre. Le service, par conséquent, n'était pas seulement pratique et action, mais aussi contemplation et prière », précise encore le dicastère pour la cause des saints. Ses contemporains retiennent d’elle sa bonté, sa générosité et sa très grande douceur.

À ses côtés, sera également canonisé son compatriote José Gregorio Hernández, de près de quarante ans son aîné. José Gregorio Hernández Cisneros est né le 26 octobre 1864 à Isnotú, petite ville de la Cordillera de Mérida, entre Trujillo et le lac de Maracaibo. En plus d’une licence de philosophie, il sera diplômé de médecine de l’Université de Caracas. Il se spécialise à Paris en microbiologie et bactériologie. Rentré au Venezuela, il proclame ouvertement sa foi catholique dans l’environnement matérialiste de l’université où il débute sa carrière. Mais il se sent appelé à une vie consacrée et contemplative. Il repart en Europe en 1908 pour entrer dans la Chartreuse de Farneta en Italie, mais sa santé ne lui permet pas d’y rester. Il rentre à Caracas. Cinq plus tard, il est au Collège Pio Latino Americano de Rome pour se préparer au sacerdoce, mais à nouveau la maladie le frappe. Il se consacrera dès lors au service des pauvres, comme médecin. Il est inscrit au Tiers-Ordre régulier de Saint-François. Le 29 juin 1919, il se rend chez un malade à Caracas, mais meurt dans un accident de la route.

Ce « médecin des pauvres » bénéficie aujourd’hui d’une réputation de sainteté à travers toute l’Amérique Latine. « Des guérisons spirituelles et physiques, ainsi que des interventions miraculeuses, ont été attribuées à son intercession. » Outre le miracle reconnu pour sa canonisation qu’on ne connaît pas encore, celui pour sa béatification concerne « une petite fille souffrant d'un traumatisme cranio-encéphalique très grave avec lésion cranio-cérébrale par balle ». Cette fillette de 11 ans a été victime d’un vol à main armé le 10 mars 2017 au Venezuela. Plusieurs coups de fusil de chasse tirés à deux mètres… Son état déjà catastrophique s’aggrave les premiers jours. Sa mère débute une chaîne de prière pour l’intercession du vénérable « médecin des pauvres ». Le 30 mars 2017, la fillette est sortie de l'hôpital « en bonne santé et sans déficit neurologique ni cognitif ».

(Source : causesanti.va)

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