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Les chrétiens livrés aux massacres au Mozambique

Données cartographiques © Google 2025

Le groupe islamique al-Shabaab a attaqué simultanément plusieurs villages chrétiens du Nord du Mozambique, au cours du mois d’octobre. Ce mouvement terroriste a revendiqué les assauts qui ont coûté la vie à au moins une trentaine de personnes. 1 300 maisons et 2 églises ont été brûlées. Des milliers de villageois ont fui, persuadés de l’impuissance de leur gouvernement à assurer leur sécurité.

Une source, citée par l’organisation protestante Portes ouvertes, dénonce l’inefficacité de l’administration du Mozambique, qui ne parvient pas à endiguer les violences. Peu de temps avant les massacres d’octobre, les Forces de défense et de sécurité du Mozambique (FDS) avaient effectivement affronté les militants d’al-Shabaab avant de se retirer, laissant la population locale sans défense. « Tout a empiré quand les FDS ont tenté d’intervenir, sans succès. Quand elles se sont repliées, elles ont laissé une situation plus dégradée encore pour la population autochtone », dénonce un pasteur cité par Portes ouvertes.

Le groupe Al-Shabaab, qui a prêté allégeance à l’État islamique, avertit dans sa publication hebdomadaire en ligne que tous les chrétiens doivent payer la jizya, l’impôt dû aux non-musulmans en terre d’islam ou subir « la mort ou l’expulsion ». Les articles publiés par le groupe font les louanges des « actes de Djihad » accomplis au Mozambique  et en République démocratique du Congo (en référence aux séries de massacres anti-chrétiens réalisés dans ce pays par un groupe armé ougandais – les ADF – qui a lui aussi prêté allégeance à l’État islamique). Enfin, les rédacteurs d’Al-Shabaab encouragent dans leurs articles les « fidèles » résidant en Europe à accomplir des actes terroristes contre les chrétiens qu’ils côtoient.

L’insurrection islamique et violente a débuté dans la région du Cabo Delgado – au nord du Mozambique - dès 2017. Le gouvernement de Maputo, malgré le soutien de forces internationales, paraît depuis lors incapable d’endiguer cette menace. Confronté au nouvel échec des opérations menées par ses FDS, il censure les informations qui parviennent de cette zone sinistrée. Des membres des forces de sécurité du Mozambique interdisent l’accès aux lieux des massacres. Les photographies sont interdites, l’action des médias entravée, si bien que l’on peut craindre qu’une partie des exactions commises dans cette région ne soit pas documentée.

(Source : Christian Today 24/10/2025)

 

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