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« Called by name », une campagne pour susciter des vocations

© CC0 GettyImages

« Jésus, nous prions pour davantage de prêtres mais pas n'importe lesquels », précise le père Brian Larkin, curé de la paroisse Notre-Dame de Lourdes à Englewood, dans le Colorado. « Seulement des prêtres qui seront enflammés par l'amour de Dieu. Pas des hommes parfaits, pas des hommes sans fautes, pas des hommes qui savent tout, mais des hommes dont le cœur a été transformé. »

Les ouvriers se raréfient, alors que la moisson est de plus en plus abondante. En 40 ans, le nombre de séminaristes a chuté de plus de moitié. L’archidiocèse de Denver, dans le Colorado, compte aujourd’hui 600 000 catholiques et seulement 148 prêtres en ministère actif, soit un prêtre pour 4 054 fidèles. Dans l’archidiocèse de New-York, « l'an dernier, seuls deux hommes ont postulé au séminaire pour devenir prêtres diocésains », déplore le père George Sears, directeur des vocations de l'archidiocèse.

La campagne « Called by name »(cf. Is. 43, 01 : « Je t’ai appelé par ton nom ») a été lancée dans plusieurs diocèses américains au printemps dernier, dont Denver et New-York. Elle se fait en collaboration avec Vianney Vocations, un organisme dont la mission est de renouveler l’Église en inspirant une nouvelle génération de vocations sacerdotales et religieuses. Mgr Dolan, archevêque de New-York, a écrit pour lancer la campagne (lettre du 4 mai 2025) : « Notre archidiocèse a grand besoin de plus d'ouvriers pour la moisson. Je suis convaincu que nos futurs prêtres viendront de nos paroisses et de nos écoles, mais nous avons besoin que toute l'Église les identifie afin de les accompagner dans le discernement de leur vocation. » Les diocèses participant à cette campagne demandent aux fidèles de proposer des noms de jeunes hommes qui, selon eux, sont susceptibles de devenir de bons et saints prêtres. « Ils doivent simplement aimer le Christ et l’Église, faire preuve d’une foi forte et avoir un cœur prêt à servir », ajoute Mgr Dolan.

À Denver, la surprise est de taille : alors que la campagne n’est pas encore achevée, plus de 900 noms ont déjà été proposés. On en attend encore environ une centaine supplémentaire. « Venez et découvrez » a écrit l’archevêque Samuel J. Aquila à ces jeunes, en les invitant à un dîner et une rencontre au séminaire où il propose une conférence. Les hommes ainsi « appelés » peuvent rencontrer le recteur du séminaire et les séminaristes. 70 d’entre eux se sont inscrits. Un accompagnement pour discerner l’authenticité d’une réelle vocation est proposé.

Dans l’église primitive, les laïcs jouaient un rôle important dans le choix des futurs prêtres. L’assemblée des fidèles pouvaient proposer tel ou tel candidat au sacerdoce, si sa foi et ses vertus morales étaient avérées. L’évêque et les anciens procédaient alors à un discernement plus approfondi. Pour remplacer Judas, on présenta deux hommes à Pierre : « Joseph appelé Barsabbas […] et Matthias. Ensuite, on fit cette prière : ‘Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisi.’ […] On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias. » (Ac 1, 23-26) Au chapitre 6 des Actes, les fidèles sont impliqués : « Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse. […] et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche. » Les Apôtres leur imposèrent les mains ensuite. Plus tard, saint Ambroise et saint Augustin furent également choisis par la vox populi.

Le directeur des vocations du diocèse de Denver affirme : « Une chose qui me frappe, c’est à quel point ces jeunes hommes sont ouverts et sincères dans leur volonté de découvrir ce pour quoi Dieu les a créés. »

(Sources : denvercatholic.org, nypriest.com, ewtn)

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