« Un péché collectif » contre les Intouchables en Inde

Mgr Sahaya Thatheus Thomas, évêque de Simla and Chandigarh, dénonce le sort des Intouchables, les sans classe de la société indienne : « L’Évangile nous enseigne que le péché n’est pas seulement individuel, mais qu’il peut être collectif ; notre société doit être tenue pour responsable quand les structures de discrimination demeurent en place », dénonce-t-il, après un fait divers particulièrement choquant.
En effet, dans le village de Limbda, dans l’État de Himachal Pradesh (au Nord-Ouest de l'Inde), un Intouchable (Dalit) de 12 ans s’est donné la mort après avoir été battu et humilié. Le 16 septembre dernier, l’écolier s’est rendu dans une échoppe pour faire une course. Constatant que la propriétaire n’était pas là, il est entré dans la maison adjacente pour y trouver de l’aide. Mais trois femmes qui habitaient là se sont alors déchaînées contre lui. Elles l’ont accusé d’avoir « pollué » leur maison, l’ont battu et enfermé dans une grange, exigeant que sa famille paye le sacrifice d’une chèvre pour réparer l’injure faite à leur domicile. Prisonnier et désemparé, le garçon a alors ingéré une substance toxique qui l’a tué.
Peu après l’incident, le Dalit Shoshan Mukti Manch, une organisation locale de défense des droits des Intouchables, a menacé les autorités de mouvements de protestation si les coupables n’étaient pas rapidement arrêtées. Peu de temps après, la police a effectivement mené des investigations contre les femmes accusées. Elles devraient être condamnées, selon le droit indien, car la discrimination contre les Dalits est interdite par la Constitution indienne. Théoriquement, tous les citoyens ont des droits égaux, quelle que soit leur religion ou leur caste.
« L’article 17 interdit la discrimination à l’encontre des Intouchables sous toute ses formes. Seule la stricte application de la loi empêchera de telles atrocités de se reproduire », avertit le père Devasagaya Raj, ancien secrétaire du bureau des Dalits de la Conférence des évêques de l’Inde. Le prêtre estime que le système de caste demeure prégnant dans les esprits d’une partie de la population, mais qu’il disparaît chez d’autres, en particulier parmi les élèves des écoles chrétiennes dont il s’occupe : « La plupart de nos écoliers ne savent même pas à quelle caste ils appartiennent. » Il espère voir disparaître le concept de « pureté », inhérent au système des castes, qui divise le peuple entre personnes « pures » et « impures ».
(Source : Asianews, 4/10/2025)
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