Carlo Acutis à l’aide de la jeunesse vietnamienne

Des reliques de Carlo Acutis (1991-2006), canonisé à Rome le 7 septembre dernier, sont arrivées au Vietnam. Elles pourraient rendre de grands services, estime Alex Hoang, journaliste spécialiste de ce pays. En effet, le Vietnam, « fille aînée de l’Église d’Asie », n’est pas épargné par le sécularisme qui frappe les sociétés contemporaines. La foi demeure vive dans ce pays qui a connu de nombreux martyrs, mais la jeunesse, en particulier dans les grandes villes, assimile la religion à un élément pittoresque du passé, sans plus.
La société vietnamienne a en effet changé à une vitesse fulgurante. La jeune génération dispose d’ opportunités dont les précédentes n’auraient pas pu même rêver, comme les universités étrangères ou l’accès à toutes les informations possibles en un clic sur un smartphone. En quelques années, les réseaux sociaux se sont imposés, forgeant son imaginaire. Les stars de ces réseaux vantent le luxe et l’argent facile. Ceux qui mettent en valeur la réussite matérielle remportent plus de succès que ceux qui encouragent les actes gratuits de générosité et de solidarité. Les jeunes gens voient de plus en plus leurs centres d’intérêts définis par les algorithmes de Tik Tok ou de Youtube qui les renvoient vers ce qui leur fournit une satisfaction immédiate. « C’est comme si la société récompensait les vices » constate Hoang Anh, une étudiante chrétienne d’Hanoï. « Postez sur les réseaux un voyage luxueux et vous verrez les gens s’y intéresser. Parlez-leur de bénévolat et ils vous traiteront de naïve. »
Mort à 15 ans, saint Carlo Acutis a montré par sa courte vie et par son engagement de « geek de Dieu », que l’informatique n’est pas condamnée à mettre en valeur les plus bas instincts humains. Il n’était pourtant pas très différent de la jeunesse vietnamienne. Il jouait au football, aimait les jeux vidéo, collectionnait les cartes Pokémon, portait des jeans et des baskets. Virtuose de l’informatique, il avait employé cette compétence pour créer un catalogue en ligne des miracles eucharistiques. Sa vie démontre que l’on peut vivre pleinement dans la modernité sans renoncer à la croissance spirituelle.
« Je ne suis pas catholique, mais je suis impressionné par ce que je lis à propos de Carlo », admet Hong Nhung, un étudiant en littérature âgé de 19 ans. « Il vivait comme un étudiant normal, mais ne perdait pas le sens de sa vie. Cela m’a fait réaliser que le bonheur venait de choses plus simples que je ne l’imaginais auparavant. »
« Chacun naît unique, mais beaucoup meurent comme des copies », avertissait le jeune saint italien. Son message a une actualité brûlante pour une jeunesse hyperconnectée, dont les comportements et les désirs risquent d’ être formatés par un usage servile des nouvelles technologies.
(Sources : Ucanews 03/10/2025)
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