En Arménie, le plus haut Jésus du monde

Les dimensions de la statue qui paraît sortir de terre rappellent les pires films catastrophe… Mais la douceur des traits et les bras ouverts du Christ corrigent l’impression. Pour le moment, son torse et ses bras sont encore séparés du reste du corps mais la statue mesure déjà une bonne quinzaine de mètres. Quand le corps sera constitué, elle fera 33 mètres de haut et avec le piédestal, le monument entier mesurera 77 mètres ! Il dépassera le célèbre Christ Rédempteur de Rio de Janeiro – 40 mètres - et même le Christ Sauveur de Sumatra en Indonésie, qui a été inaugurée le 19 septembre dernier. Qui plus est, le Christ arménien sera dressé au Sommet du Mont Hatis, à une altitude de 2 528 mètres.
Ce vaste projet intervient dans un contexte sombre pour l’Arménie. Éreintée par la guerre de 2020, puis l’intervention militaire de 2023, elle a perdu son assise sur le Haut-Karabagh. L’Azerbaïdjan vainqueur, profite du soutien indéfectible de la Turquie pour mettre le petit pays chrétien sous pression. Isolés, soumis à une grave crise politique, les Arméniens craignent pour leur existence même. Aussi, la construction de ce gigantesque Christ rappelle qu’à défaut d’une position géopolitique solide, ils ont leur histoire millénaire, appuyée sur le Roc de la foi. C’est en tout cas ce que soutient Gagik Tsarukyan, l’un des plus riches oligarques d’Arménie, qui a initié ce projet. « Nous devons être en mesure de montrer au monde que l’Arménie, le peuple arménien, est la première nation chrétienne au monde », assure l’homme qui est aussi le président du parti Arménie prospère.
Son projet rencontre de multiples oppositions, à commencer par celle de l’Église apostolique arménienne. Le Saint-Siège de Saint-Etchmiadzin – ou « Mère Siège » selon l’expression arménienne – a protesté. Il rappelle dans un communiqué qu’il apprécie les indiscutables services rendus par M. Gagik Tsarukyan, généreux donateur. Mais que, pour autant, « l’Église ne considère pas que l’installation de la statue de Notre Seigneur Jésus-Christ soit acceptable car elle est inadaptée à la tradition culturelle arménienne. » Il est vrai que ce monument aux traits réalistes et aux dimensions cyclopéennes ne ressemble en rien aux subtiles dentelles de pierres qui caractérisent l’art religieux traditionnel arménien.
Un autre obstacle s’est dressé sur la route du projet à cause de l’opposition du ministère de l’Éducation, de la Science et de la Culture arménien, qui a ordonné l’arrêt des travaux en juillet 2022, un jour après qu’ils avaient commencé. Le ministère, citant des archéologues, soulignait que le Mont Hatis abrite des dizaines de monuments anciens, dont les ruines d’une forteresse remontant à l’Âge du bronze. Des ajustements aux projets ont donc été consentis, et l’oligarque a apporté de nouveaux fonds pour restaurer certains des sites.
A présent, plus rien n’entrave le projet du grand Christ arménien, qui sera achevé en 2025 « si Dieu veut », ajoute Gagik Tsarukyan.
(Sources : Cathnews 23/09/2024 ; The Armenian Report 26/08/2024)
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