Léon XIV : « L’Esprit de Jésus change le monde en changeant les cœurs »

C’est sur le thème de l’unité dans la foi et la charité que le pape Léon XIV a célébré la Pentecôte. Lors de la vigile, le 7 juin, un mois après son élection, il a rappelé, devant 70 000 fidèles d'une centaine de pays réunis place Saint-Pierre à l’occasion du Jubilé des mouvements d’Églises, que l’Esprit de Jésus change le monde en changeant les cœurs. Il s’agit de l’accueillir dans une « authentique spiritualité » en se détournant du désir de domination et de discorde.
L’Esprit d’unité, a souligné le Saint-Père, enracine « les différences dans l’unique Seigneur Jésus-Christ ». « De même que l'amour nous rend familier le parfum de la personne aimée, de même nous reconnaissons ce soir en chacun le parfum du Christ » a développé le Successeur de Pierre au cours de cette veillée internationale place Saint-Pierre. Il a fait remarquer aux fidèles que le lieu où ils étaient réunis exprime « magnifiquement » la communion de l’Église.
Revenant sur le soir de son élection, il a confié qu’il avait regardé avec émotion le peuple de Dieu rassemblé sur cette même place Saint-Pierre. Il s’était alors souvenu que le mot « synodalité » exprime dans sa première partie (syn : « avec » en grec) la vie de Dieu : « Dieu n'est pas seul ; Dieu est "avec" en Lui-même, Père, Fils et Saint-Esprit, et Il est Dieu avec nous » et, dans sa deuxième partie (odos : la route), le cheminement : « Nous sommes un peuple en chemin. Et l'année de grâce du Seigneur, dont le Jubilé est l'expression, porte en elle ce ferment », a commenté le Successeur de Pierre. « Suivre Jésus sur le chemin qu'il a choisi ne nécessite pas de puissants partisans, des compromis mondains, des stratégies émotionnelles », a souligné le Pape. De fait, a-t-il expliqué, l’évangélisation ne s’opère pas par une « conquête humaine du monde », mais par la « grâce infinie qui se répand à partir de vies transformées par le Royaume de Dieu ». Et de conclure : « Les défis auxquels l'humanité est confrontée seront moins effrayants, l'avenir sera moins sombre, le discernement moins difficile, si ensemble nous obéissons à l'Esprit Saint ! »
C’est ce même thème de la docilité à l’Esprit Saint que le pape Léon XIV a développé le lendemain, dimanche 8 juin, dans son homélie de la messe de la Pentecôte : « L’Esprit brise les frontières et abat les murs de l’indifférence et de la haine » comme il avait ouvert les portes du Cénacle de Jérusalem, a-t-il déclaré. Il a dénoncé la « logique de l’exclusion » à l’œuvre dans des « nationalismes politiques », et déploré une logique de domination à l’origine des « nombreux cas récents de féminicide ». Si « l’Esprit ouvre les frontières » a précisé Léon XIV en citant l’homélie de Benoît XVI à la Pentecôte 2005, c’est en abattant d’abord nos frontières intérieures : « nos duretés, nos fermetures, nos égoïsmes, les peurs qui nous bloquent, les narcissismes qui nous font tourner uniquement autour de nous-mêmes ». Loin d’y remédier, l’hyperconnexion contemporaine aggrave cet individualisme congénital : « Il est triste de constater que dans un monde où les occasions de socialiser se multiplient, nous risquons paradoxalement d’être davantage seuls, toujours connectés mais incapables de “créer des réseaux”, toujours immergés dans la foule mais restant des voyageurs désorientés et solitaires. » Tandis que l’Esprit de Dieu « ouvre les frontières en nous, afin que notre vie devienne un espace accueillant ».
(Sources : Vatican News, 07/06/2025 et 08/06/2025 ; Aleteia, 08/06/2025)
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