Les Capucins de Sumatra au secours du lac Toba

« La Terre est notre maison commune, et toute forme d’exploitation contre nature est une trahison des futures générations », dénoncent les Frères capucins de Sumatra dans une pétition adressée au gouvernement indonésien. Ils constatent une accélération de l’exploitation irraisonnée de leur environnement, qui détruit la région des environs du lac Toba et met en danger les populations autochtones.
Les Frères disposent d’un bureau à Medan, au nord de l’île, intitulé Justice, Paix et Intégrité de la Création (JPIC), qui s’adresse aux autorités, énumérant les effets délétères de la surexploitation de la nature. Cette entité liste l’augmentation des inondations, des glissements de terrains et le prolongement des périodes de sécheresses. Socialement aussi, l’actuelle politique d’exploitation provoque des catastrophes. Les conflits fonciers se multiplient et les structures sociales ancestrales des populations autochtones tendent à disparaître. Le JPIC accuse nommément la Toba Pulp Lestari Tbk d’avoir gravement endommagé la biodiversité locale. Cette entreprise, détenue par Sukanto Tanoto, l’homme d’affaires le plus riche d’Indonésie, bénéficie manifestement du soutien des autorités centrales pour mener à bien ses entreprises de monocultures forestières.
Un journaliste constate sur place l’étendue de la catastrophe environnementale en cours : « Les rivières ont été polluées, la biodiversité du lac à été détruite et des espèces de poissons endémiques se sont éteintes »
Ces pertes, regrettables sur un plan strictement environnemental, produisent des effets économiques négatifs à long terme, ajoute le journaliste. En effet, la forêt tropicale luxuriante a laissé la place à des rangs d’eucalyptus, qui imperméabilisent le sol, au point qu’il faut maintenant recourir à des pluies artificielles pendant la saison sèche, car l’écosystème naturel s’est effondré. Quant à la population locale, elle doit à présent recourir au béton pour construire ses habitations, le bois ne lui étant plus accessible.
Le journaliste conclut : « J’écris cela non pour condamner, mais pour que nous nous souvenions que nous avons une responsabilité morale. L’Église, l’État, la société civile, les universitaires, n’importe qui doté de conscience, doit défendre le lac Toba, pas seulement en tant que carte postale de l’écotourisme, mais comme un foyer vivant qui mérite respect et attention. »
(Sources : Asianews 07/06/2025)
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