Sri Lanka : « Voter est un acte politique et spirituel »

Dans un contexte de crise économique et de défiance entre les communautés, le Sri Lanka s’apprête à élire un nouveau président. Le National Christian Council of Sri Lanka (NCCSL), organisation œcuménique de défense des chrétiens, a salué la décision de la Cour suprême de programmer l’élection d’ici la fin de l’année, conformément à la Constitution.
Le NCCSL avertit toutefois des risques qui pèsent sur cet exercice démocratique. Il pourrait notamment être parasité par les peurs et les haines héritées de l’interminable guerre civile qui ravagea le pays de 1983 à 2009. Le NCCSL enjoint dans un communiqué les électeurs à se tenir à l’écart des candidats dont la vie politique a été marquée par la corruption, le racisme ou les crimes. Il rappelle aussi la responsabilité des administrations précédentes dans la pauvreté qui frappe les Sri-lankais : « Les racines de la crise économique actuelle sont essentiellement politiques. »
Tous ces maux ont été provoqués par des erreurs grossières de gestion, par la corruption et par des projets vaniteux sans justification économique, assure le NCCSL. Il pointe aussi les manquements de l’administration judiciaire, qui n’a pas été capable de condamner ces délits et ces crimes.
Le NCCSL prend la défense des communautés tamoules, toujours victimes de discrimination quinze ans après la fin de la guerre civile. Le conflit ne pourra être résolu que par la politique, assure l’organisation. Elle note que des agences gouvernementales et des militaires occupent toujours le terrain des affrontements passés, entretenant les haines entre les communautés et conclut : « Voter est un acte politique et spirituel, il donne l’occasion aux électeurs d’exprimer leur solidarité avec les groupes marginalisés. »
Bien qu’ils soient très minoritaires – 9 % de la population du pays – les chrétiens du Sri Lanka jouent un rôle important dans la société. À l’image du NCCSL, qui ne craint pas de critiquer les dérives du gouvernement, le cardinal Ranjith, archevêque de Colombo, s’est distingué par ses prises de paroles sans concession à l’égard des manquements des élus sri-lankais. Le cardinal avait en particulier demandé des sanctions contre l’ex-président de son pays, et accusé une partie de l’administration de ne pas faire la lumière sur les attentats de Pâques 2019, qui avaient coûté la vie à 253 personnes.
(Source : Asianews, 20/7/2024)
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