Regards catholiques sur la fête de l’Indépendance aux États-Unis

Le 4 juillet, comme chaque année, les États-Unis ont fêté l’Independence Day. C’est en effet le 4 juillet 1776 que fut signée la déclaration d’indépendance des treize colonies américaines face à la couronne britannique. De lourds impôts étaient levés auprès des colons par la Grande Bretagne qui la jugeaient tyrannique. Malgré des tensions entre les colons eux-mêmes, le souhait d’indépendance gagnait du terrain jusqu’à la déclaration d’indépendance qui fonda la nation américaine basée sur la liberté, l’égalité et la recherche du bonheur.
Près de 250 ans après, le cardinal archevêque de New York, Mgr Timothy Dolan, a souhaité à tous un joyeux 4 juillet. Dans une courte vidéo, il déclare : « Je pense que nous célébrons le Jour de l'Indépendance à juste titre, car nous sommes devenus indépendants d'un roi tyrannique pendant la révolution américaine. » Mais si le cardinal admet volontiers que le pays a son indépendance juridique et politique, il rappelle combien, à l’origine de la nation américaine, « les pères fondateurs […] savaient que le secret de cette nation est que nous avons commencé par reconnaître notre dépendance envers Dieu Tout-Puissant. » Mgr Dolan insiste sur cette réalité parfois oubliée dans les pays devenus riches et prospères : l’homme reste fondamentalement dépendant « de la providence, de la grâce et de la miséricorde de Dieu Tout-Puissant ».
À l’ambassade des États-Unis auprès du Saint Siège, pour la fête de l’Indépendance, on ne s’est pas contenté, cette année, d’un feu d’artifice et d’un barbecue. Au 249ème anniversaire du 4 juillet, s’ajoutent les 41 ans des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Vatican, et surtout l’élection historique du premier pape américain, il y a deux mois. Mgr. Paul Richard Gallagher, secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, a prononcé une allocution à la Villa Richardson, la résidence de l'ambassadeur américain. Originaire de Liverpool, il s’autorise une note d’humour : « En tant qu'Anglais, j'aborde habituellement la célébration du 4 juillet et de l'indépendance américaine avec une certaine liberté d'esprit plutôt que de manière indépendante », a-t-il déclaré. « Mais maintenant que nous avons un pape américain, je dois revoir mes propos. » Il rappela combien l’histoire du catholicisme américain est l’histoire d’une belle progression, du mépris dont il faisait l’objet aux débuts des États-Unis, jusqu’à l’accession au pouvoir de Kennedy puis de JD Vance. Adrian Vermeule, professeur de droit constitutionnel à l’Université d’Harvard et grand penseur catholique des États-Unis, note une « influence toujours croissante du catholicisme sur la vie publique américaine », ce qu’avait d’ailleurs prédit Tocqueville. Si les relations diplomatiques entre Washington et le Vatican ne sont complètes que depuis 1984 seulement, l’influence du catholicisme américain est bien antérieure, comme en témoigne la contribution de théologiens tel le père John Courtney Murray, dont les idées sur la liberté religieuse (sujet politique très intense actuellement aux US) ont façonné Vatican II. Ironie de l’histoire : le siège de l’ambassadeur américain à Rome est vacant à ce jour ! La nomination par le président Trump de Brian Burch à ce poste a été approuvée par le Sénat en mai, mais les Démocrates l’ont bloquée.
Le 4 juillet dernier, Donald Trump a signé la loi budgétaire « One, Big, Beautiful Bill Act » arrachée de justesse à la Chambre des Représentants. Si cette loi vise l’augmentation des dépenses militaires et le financement d’expulsions massives de migrants, elle prévoit aussi des crédits d’impôt, permettant le libre choix des écoles. Cela bénéficiera notamment aux établissements catholiques, pouvant accueillir davantage de familles modestes. Mais les évêques restent prudents en raison des difficultés de mise en place de cette loi.
(Sources : thegoodnewsroom, ewtn, Le Monde)
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