Les prêtres américains défendent le secret de la confession face à une loi de l’état de Washington

Une nouvelle loi votée en mai dans l’État de Washington impose aux prêtres catholiques et orthodoxes de signaler aux autorités tout soupçon d’abus sur mineurs, même si ces informations leur sont confiées en confession. Une obligation qui heurte de plein fouet la doctrine catholique, pour laquelle le secret de la confession, ou sceau sacramentel, est inviolable sous peine d’excommunication.
Le texte, signé le 2 mai par le gouverneur démocrate Bob Ferguson, exclut explicitement les prêtres des protections accordées à d’autres professions comme les avocats, médecins ou même les conjoints, qui ne sont pas contraints de divulguer les confidences reçues dans l’exercice de leur fonction. En clair : ce que la loi respecte chez d’autres, elle le nie aux ministres du culte.Pour l’Église, la réaction ne s’est pas fait attendre. « Les prêtres sont prêts à aller en prison plutôt que de violer le secret de la confession », a déclaré Monseigneur Thomas Daly, évêque de Spokane.De son coté Monseigneur Paul Etienne, archevêque de Seattle, a ajouté : « Nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. »
Tous deux ont rappelé que ce sacrement repose sur la confidentialité absolue entre le pénitent et Dieu, par l’intermédiaire du prêtre.Le 29 mai, l’ensemble des évêques catholiques de l’État ont donc déposé un recours en justice, avec le soutien de plusieurs Églises orthodoxes. Leur argument est clair : la loi viole le Premier Amendement de la Constitution des États-Unis, qui protège la liberté religieuse.Le tournant décisif est intervenu lundi 23 juin. Le Département de la Justice américain, désormais dirigé par une administration républicaine sous la présidence de Donald Trump, a officiellement pris position contre la loi. Par la voix de Harmeet Dhillon, procureure générale adjointe, il a déclaré : « Les lois qui ciblent explicitement des pratiques religieuses comme le sacrement de la confession n’ont pas leur place dans notre société. Le Département de la Justice ne restera pas inerte lorsque les États attaquent le libre exercice de la religion. » Cette intervention fédérale pourrait précipiter la suspension de la loi devant les tribunaux locaux, et peut-être aboutir à un examen par la Cour suprême. Une issue que les évêques attendent avec détermination, convaincus que l’État n’a pas le droit d’entrer dans le sanctuaire du cœur des fidèles.
A une époque où la liberté religieuse est de plus en plus fragilisée, cette affaire devient emblématique d’un combat essentiel : protéger l’espace sacré de la confession, lieu de conversion et de miséricorde, contre l’ingérence du pouvoir politique. « Tous les catholiques doivent savoir que leurs confessions restent sacrées, sûres, confidentielles et protégées par la loi de l’Église », a martelé l’archevêque de Seattle. Une promesse que les prêtres sont prêts à honorer… jusqu’à la prison.
En partenariat avec Tribune Chrétienne.
Elisabeth Vimele
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