Les catholiques privés de procession à New Delhi

La procession que les fidèles de New Delhi effectuaient de l’église Sainte-Marie à la Cathédrale-du-Sacré-Cœur, à l’occasion du dimanche des Rameaux, n’a pas eu lieu cette année. Les autorités indiennes l’ont annulée, annonçant leur décision la veille au soir. Les 400 fidèles qui participaient habituellement à cet évènement n’ont pas manifesté publiquement leur déception. Le prêtre de la paroisse Sainte-Marie, Francis Swaminathan, a sobrement indiqué qu’il « acceptait respectueusement » cette interdiction, officiellement motivée par des craintes de troubles à l’ordre public.
Les chrétiens représentent environ 150 000 personnes dans la capitale indienne, soit moins d’un pour cent de la population de la métropole. Ils savent que leur situation est précaire. Mais le ministre en chef du Kerala, Pinarayi Vijayan, a quant à lui violement protesté, assurant qu’il s’agissait d’une décision « biaisée et injuste » dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Amit Shah. Il rappelle que lors des années passées, de telles processions avaient eu lieu sans provoquer de difficulté et que la minorité chrétienne de New Delhi s’est toujours montrée disciplinée. Il ajoute que d’autre processions ont lieu régulièrement, avec l’accord des autorités et en conclut que les chrétiens sont discriminés.
Les chrétiens indiens subissent un accroissement des actes d’intimidations et de violences de la part d’hindous extrémistes. Ainsi, une statue de la Vierge, en l’église Sainte-Marie, a été vandalisée le mois dernier par un individu à moto. Deux ans plus tôt, un groupe d’une vingtaine d’hindouiste radicaux s’en était pris à une autre église. Hurlant des slogans hindous dans leurs haut-parleurs « Hindu rashtra banayenge, Jai Shree Ram ! » ( « Nous ferons de notre nation une nation hindoue, bénit soit le Seigneur Ram ! » ), ils avaient frappé des fidèles avec des bâtons, s’acharnant en particulier sur une paroissienne qui voulait les empêcher de profaner une bible.
Ces incidents participent à l’atmosphère inquiétante pour les minorités religieuses qui règne en ce moment dans l’Inde dominée par le BJP, le parti hindou nationaliste, auquel appartient le Premier ministre Narendra Modi.
(Sources : Ucanews 14/4/2025 ; Independent 22/8/2023)
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