La guerre contre la drogue des Frères de la Sainte Croix au Bangladesh

Le Centre bengali de réhabilitation et d’assistance pour drogués (Baraca), fondé par les Frères de la Sainte Croix et soutenu par Caritas, a reçu une nouvelle récompense pour la qualité de ses services. Le 26 juin dernier, jour international de lutte contre la drogue et le trafic illicite, les autorités bengalies ont remis officiellement cette récompense au Baraca, la 6e qu’il recevait en dix ans.
Le gouvernement reconnaît de la sorte la valeur des initiatives de ceux qui combattent un authentique fléau national. Près de 8,3 millions de Bengalis seraient drogués, selon l’Agence de contrôle des narcotiques bengalie. Ce chiffre, en augmentation constante, comprends des usagers qui possèdent une addiction à diverses substances, parfois à plusieurs y compris le Ya Ba. Cette substance, dont le nom signifie littéralement « médecine folle », est un mélange de caféine et de métamphétamines. En raison de sa frontière commune avec la Birmanie (Myanmar), grand producteur de narcotiques, le Bangladesh est inondé de ces pilules à l’effet dévastateur. Elles provoquent un fort effet de manque, ce qui enferme les utilisateurs dans leur addiction.
Le Conseiller du ministre de l’Intérieur averti que cette épidémie de drogue menace tout le système de santé du pays, sa sécurité et son développement économique. « Les jeunes gens, qui sont une ressource cruciale pour notre futur, sont particulièrement affectés », déplore-t-il.
Le gouvernement a lancé dès 2015 une « guerre à la drogue » qui peut être comparée à celle qui a été organisée en son temps par l’ex-président Dutertre aux Philippines. Au Bangladesh comme dans l’archipel philippin, la campagne a donné lieu à un grand nombre d’exécutions extrajudiciaires. Ses résultats sont contestés, non seulement à cause de la violence des moyens employés, mais dans la mesure où le fléau continue à sévir dix ans après.
Le centre Baraca prend le pari de récupérer ceux qui sont – selon l’expression qu’ils utilisent eux-mêmes – « tombés » dans la drogue. Il leur permet de se défaire de leur addiction dans un contexte bienveillant, puis de fêter au bout d’un an leur premier « anniversaire sans drogue ». Le fait que ce travail soit reconnu par le gouvernement bengali, qui communique volontiers sur sa fermeté dans la « guerre aux drogues » qu’il mène, constitue un signe très positif. D’autant plus que l’immense majorité des dirigeants bengalis sont musulmans. Qu’ils reconnaissent d’utilité publique une œuvre chrétienne est un signe encourageant pour cette minorité religieuse. Elle ne compose pas plus de 0,5 % de la population, mais elle est surreprésentée dans les œuvres sociales.
(Sources : Asianews 27/6/2025)
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