En Syrie, massacres d’alaouites et de chrétiens

Vendredi 7 mars, les villes de Tartus, Banias, Jabla et Latakia, toutes situées sur la côte ouest syrienne, ont été le théâtre de massacres. Les rapports les plus pessimistes font état de plusieurs milliers de personnes assassinées, principalement des alaouites, mais aussi des chrétiens.
Le gouvernement syrien assure qu’il n’y est pour rien et que les coupables de ces actions seront punis. Les massacres ont touché principalement la minorité alaouite, mais plusieurs chrétiens font partie des victimes. Sœur Georgina, religieuse syrienne, commente la situation depuis Homs, lundi 10 mars : « On ne sait plus à qui faire confiance. Les gens vivent calfeutrés chez eux et essaient de comprendre ce qui se passe en regardant la télévision. Ils sont terrifiés. Beaucoup de chrétiens se demandent s’ils doivent fuir au Liban après avoir supporté 13 ans de guerre. » Ils craignent en particulier les djihadistes étrangers – notamment des Tchétchènes – qui circulent désormais ouvertement dans les villes syriennes et qui s’en prennent à la minorité alaouite, à laquelle appartenait les anciens présidents Assad (père et fils).
Lors des massacres de vendredi, des familles entières ont été massacrées, sans discrimination d’âge ou de sexe. Parmi les victimes figurent plusieurs chrétiens, dont un père et son fils d’une église évangélique de Latakia. Leur voiture a été arrêtée et ils ont été exécutés. Un prêtre de Banias a été assassiné de la même façon. Plus largement, des maisons ont été pillées et toute la population a été terrorisée. Ces évènements ont provoqué des réactions internationales indignées. Certains journalistes et des célébrités ont dénoncé des massacres de chrétiens. Mais l'éparchie de Lattaquié des Maronites (l'Église maronite en Syrie) a démenti qu’ils aient été la cible principale dans un communiqué diffusé samedi 8 mars.
Selon ce document, des chrétiens ont été des victimes collatérales d’opérations de représailles menées par des milices indépendantes. Le clergé chrétien syrien, qui s’est perpétuellement démené pour convaincre les chrétiens de rester sur leurs terres ancestrales, tente de rassurer ceux qui restent. Il signale avoir bénéficié d’une entrevue avec des représentants du gouvernement dès le lendemain des massacres. Selon lui, les relations avec l’administration se maintiennent dans de bonnes conditions. Les clercs appellent enfin les médias internationaux à la plus grande prudence, les annonces catastrophistes desservant les chrétiens locaux. Toujours selon la hiérarchie maronite de Syrie, ces annonces participent à l’atmosphère de peur qui pèse sur le pays et elles exciteraient contre les chrétiens les djihadistes qui sévissent sur place.
(Sources : Aide à l’Église en Détresse 11/03/2025 ; The New Arab 10/03/2025)
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