Fabrizio Caciano, la charité en acte pour nourrir le corps, l’esprit et le cœur

350 000 collations partagées avec les familles de malades des sept hôpitaux de Lima, 3 tonnes de nourriture collectées par mois, 25 points d’accès internet gratuit, avec tablettes et imprimantes pour du soutien scolaire auprès des plus défavorisés, 1500 dîners par mois pour les personnes vivant dans la rue… De telles actions font renaître l’espoir dans un pays où l’insécurité alimentaire affecte 17 millions de personnes.
A l’origine de ces activités multiples, un homme d’une cinquantaine d’année : Fabrizio Caciano. Ce catholique recommençant ne fait pas mystère de ce qui l’anime, avec tous ceux qui l’ont rejoint : « Nous transmettons la foi que nous portons en nous, et cela transforme également ceux que nous servons. » Pour opérer cette transformation, rien de tel que l’abandon et la foi en Dieu et en sa Providence. « Ce qui est à Dieu est à Dieu. Ayez confiance, lâchez prise, attendez. Laissez le Seigneur vous surprendre », aime-t-il répéter.
Fabrizio Caciano a grandi dans une famille catholique et a pratiqué jusqu’à ses 18 ans. Mais deux épreuves l’ont éloigné de l’Église : le décès brutal de sa mère et la perte de son meilleur ami. Suivront 24 ans passés loin de la vie de foi. Cependant, pendant ses études, il se découvre une vocation pour le service des autres. Il s’est ainsi rapproché des enfants des rues de Lima, notamment de ceux qui se droguent.
En 2013, une rencontre avec le père marianiste Victor Müller ranime sa foi et lui fait renouer avec la pratique. Outre l’assistance régulière à la messe, Fabrizio s’engage dans l’adoration eucharistique. Souvent, les convertis ont la force de la radicalité : il découvre l’importance du sacrifice qui lui permet de grandir. « Les eaux calmes n’ont jamais fait de bons marins », déclare-t-il.
Il commence, avec un groupe de bénévoles, par créer « Les Portes d’Urgence » (Puertas de Emergencia). Dans cette association, ils partagent des collations avec les familles de patients soignés en urgence dans les sept hôpitaux de Lima. Puis les « Pots d’Urgence » : voyant que dans un quartier de Lima, pendant la pandémie, des dizaines de familles organisaient des pots communautaires pour nourrir les plus nécessiteux, Caciano décide de leur apporter des produits essentiels. Grâce à un partenariat avec la chaîne de supermarchés Plaza Vea et avec la Pastorale Pénitentiaire du Pénitencier de Lurigancho, trois tonnes de nourriture par mois sont récoltées.
Pour une autre branche de la mission de Fabrizio Caciano, « La Rue d’Urgence » (Calles de Emergencia), la paroisse Santa María Reina confectionne 1500 repas par mois qu’elle offre aux personnes de la rue, toujours à Lima.
Mais nourrir le corps ne suffit pas, Fabrizio cherche à nourrir aussi l’esprit. Il crée alors les « Salles de classe d’Urgence ». Dans 25 endroits du sud de la capitale péruvienne, elles disposent d’un accès internet, de tablettes et d’une imprimante. Des dizaines de mères ont aussi accès aux écoles de leurs quartiers pour terminer leurs études, certaines parvenant à obtenir leur certificat d’études secondaires officiel.
Fabrizio cultive la présence discrète et travaille en silence, humblement. Il témoigne avoir répondu à un appel du Seigneur. « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). S’il se réjouit de permettre à des vies d’être améliorées grâce à la nourriture ou l’instruction, il n’oublie pas l’évangélisation : « L’espoir, la camaraderie et la foi transforment aussi le cœur », affirme-t-il.
(Sources : aciprensa.com 03/2025, misionesdeemergencia.org)
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