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Entretien avec Fabrice Hadjadj à l'occasion du 400e anniversaire de Blaise Pascal

Le 400e anniversaire de la naissance de Blaise Pascal est l’occasion de faire le point sur ces notions paradoxales d’un Dieu « caché » qui est en même temps « révélé » en Jésus-Christ et en lui seul, à partir des Pensées de ce grand savant qui était également un véritable chercheur de Dieu…

© CC0 Magazine 1000 raisons de croire

SUR LES DISTINCTIONS ENTRE SAVOIR, CROIRE ET AVOIR LA FOI

Olivier Bonnassies : Merci, Fabrice, de cet échange que vous avez accepté à propos des « 1000 raisons de croire » pour le lancement de notre magazine ! Le thème qui nous occupera tout au long de nos publications présentes et futures sera de savoir si on peut répondre à la question « Qui est Dieu ? » et comment et à partir de quoi on peut affirmer qu’il s’est révélé en Jésus-Christ. Pour cela, il faut bien distinguer ce qui est de l’ordre du savoir, que l’on peut définir comme une « croyance vraie et justifiée », et ce qui est de l’ordre du croire, et plus spécifiquement de l’acte de foi, qui s’appuie certes sur une connaissance rationnelle, mais qui est avant tout un acte personnel d’adhésion et de confiance de la volonté libre en réponse à Dieu qui se propose. Le Catéchisme de l’Église catholique a retenu la formulation de saint Thomas d’Aquin : « Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la volonté divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » (CEC 165). La foi est aussi de l’ordre de la confiance, donc de la relation. Il y a certes des raisons de croire en quelqu’un et de lui accorder sa confiance, mais mettre sa foi en lui dépassera toujours ces raisons.

Fabrice Hadjadj : La croyance se trouve au coeur de notre existence. Ceux qui disent « je suis comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois » se trompent, parce que l’apôtre Thomas voit un homme ressuscité, et il croit en cet homme comme en son Dieu, ce qui excède complètement ce qu’il voit. L’existence de Napoléon, vous ne l’avez pas constatée par vous-même, et pourtant vous êtes certain que Napoléon a existé, de par le recoupement de nombreux témoignages. Autre ex-emple : avez-vous vérifié scientifiquement, avant d’entrer dans cette pièce, que le sol était assez solide pour vous supporter, ou, avant de manger votre pain, que le boulanger n’y avait pas mis du poison ? Pourtant, vous êtes entré, vous avez mangé… Vous n’avez pas vérifié par vous-même, vous avez fait confiance, vous avez cru qu’il n’y avait pas de raison qu’on vous empoisonne et vous fasse chuter… Doutez de tout cela, chassez ces croyances de votre existence, et vous détruisez toute vie sociale, vous vous recroquevillez et mourez en paranoïaque. Il y a cependant d’autres types de croyances, celles du domaine de la relation, de l’amour ou de la foi, qui sont d’un autre ordre et que nous ne pouvons pas vérifier directement. Si votre bien-aimée vous dit « je t’aime », vous pouvez avoir 1000 raisons de la croire, mais c’est impossible de le voir, car vous pouvez toujours vous dire : « Tiens, si elle est si gentille, c’est peut-être qu’elle a quelque chose à se reprocher… » C’est ce que se dit le jaloux. Le drame d’Othello le montre. Sous l’influence du perfide lago, il interprète de travers tous les témoignages d’amour, tous les signes donnés par Desdémone. À la fin, parce qu’il veut voir, il la tue, lui arrache le coeur et ne voit rien. La question de la vérification de ce type de croyances se pose donc, évidemment, mais d’une autre manière. Pascal dit que Dieu est « caché » (Pensées 228 et 242 dans l’édition Lafuma) mais qu’il s’est aussi « découvert » (Pensées 149 et 444).

 

SUR LE FAIT QUE DIEU EST CACHÉ

Olivier Bonnassies : Oui, « Vraiment, tu es un Dieu caché, Dieu d’Israël, Sauveur ! », dit le prophète Isaïe (45,15), mais cela pose une question : pourquoi est-il ainsi « caché » ? Pascal répond que Dieu aurait pu « surmonter l’obstination des plus endurcis, en se découvrant si manifestement à eux qu’ils n’eussent pu douter de la vérité », mais qu’il « a voulu se rendre parfaitement connaissable à ceux qui le cherchent de tout leur coeur et caché à ceux qui le fuient de tout leur coeur » (Pensées 149). En bref, il est « caché » parce qu’il s’agit d’amour, pas seulement de savoir : Dieu veut qu’on le cherche.

Fabrice Hadjadj : Normalement, un peintre signe ses tableaux. Pourquoi est-ce que, sous le pétale de la fleur ou la patte de mon chien, je ne trouve pas la signature divine en quatre lettres ? Pourquoi, lorsqu’un prêtre célèbre la messe, n’y a-t-il pas une colonne de feu qui apparaît sur l’autel, comme au temps d’Élie ? Ça résoudrait bien des problèmes. Tout le monde se prosternerait. Il n’y aurait plus d’athéisme… Est-ce à dire que Dieu veut qu’il y ait des athées et d’interminables débats ?

À ce sujet, il faut faire deux ou trois observations. La première, c’est que Dieu n’est pas un cachottier, mais qu’il est caché par nature. Si on pouvait le voir, même dans le plus grand spectacle, il serait une chose de ce monde, il ne serait plus transcendant. Ce qu’on peut saisir comme une chose qui domine les autres choses, qui les écrase par sa majesté, c’est une idole, ça n’est pas Dieu. Il convient donc d’affirmer d’abord la transcendance de celui qui est Créateur et non créature, et l’interprétation ouverte par toutes ses manifestations créées.

Alors on peut objecter : « Transcendant, soit ! Mais il pourrait donner des signes plus clairs, plus contraignants ! » Mais si Dieu donnait des signes univoques de sa pleine puissance, nous nous soumettrions à lui dans un rapport de force et non dans un rapport d’amour. Il serait un dieu de l’esclavage, non le Dieu de l’Alliance. Dans une alliance, il faut la liberté, il faut que le coeur y soit… Le Dieu de l’Alliance n’est pas un technocrate qui presse des boutons pour obtenir des adhésions automatiques. Il ménage un espace pour le désir. Les signes qu’il donne sont suffisants pour qu’on le cherche de tout coeur, insuffisants pour qu’on se soumette à lui servilement. Pascal conclut le passage que vous citez en disant : « Il y a assez de lumière pour ceux qui veulent voir… » (Pensées 149).

Mais en se cachant, Dieu fait encore plus : il offre le mode de manifestation qui suscite un amour plus grand. Car il y a parfois des moments d’obscurité immense quand, frappé par le malheur, on n’y comprend plus rien. Mère Teresa, Thérèse de l’Enfant Jésus, Thérèse d’Avila, pour ne parler que de ces trois saintes Thérèse, ont vécu des nuits obscures de la foi. Et puis il y a les martyrs, bien sûr. Tenir dans de telles épreuves donne le témoignage de cet « amour fort comme la mort » dont parle le Cantique des cantiques (Ct 8, 6). Aimer quand tout est clair, c’est facile. Mais l’amour qui rend témoignage alors qu’on est sur la Croix, cela va beaucoup plus loin.

 

SUR LE FAIT QUE DIEU SE RÉVÈLE ET LES RAISONS DE CROIRE DONNÉES PAR JÉSUS

Olivier Bonnassies : Effectivement ! Examinons maintenant ces fameuses « raisons de croire » que Dieu donne pour se « découvrir » et pour qu’on le trouve. Quelles sont-elles ? Dieu « logos » (Jn 1, 1), c’est-à-dire « parole », « sens », « raison », s’adresse à notre intelligence. Jésus enseigne, guérit, chasse les démons et donne bien des raisons de croire : sa parole unique, puisque « jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jn 7, 46) ; des oeuvres « que nul autre n’a faites » (Jn 15, 24) ; des miracles « à vous en stupéfier » (Jn 5, 20) ; les Écritures qui « s’accomplissent » (Lc 24, 44) ; « bien des preuves » de sa résurrection pendant 40 jours (Ac 1, 3) ; tous les « signes, miracles et prodiges » (Hb 2, 4) qui l’ont « accrédité » (Ac 2, 22), de même que tous les « signes, miracles et prodiges » qui accompagnent ses apôtres (Ac 2, 43) et tous ceux qui, à travers les siècles, accomplissent en son nom des oeuvres « plus grandes encore » (Jn 14, 12). Tout cela, c’est unique et c’est dans le christianisme.

Fabrice Hadjadj : Oui, mais les signes ne produisent jamais une adhésion automatique : ils nous laissent libres. Face à eux, on peut obéir et s’ouvrir ou s’enorgueillir et se révolter comme quand, après la résurrection de Lazare, on décide de tuer le Christ (Jn 11, 50). Les signes nous mettent en état de crise, en vue d’un jugement et d’un discernement. On peut dire non. Dieu veut que l’on vienne à lui librement, par son propre chemin. Ailleurs, on veut souvent nous forcer la main ou le coeur. Beaucoup reconnaissent cependant que l’enseignement du Christ est des plus admirables. C’est le cas de Gide l’athée, de Gandhi l’hindou, de Nietzsche qui gardait encore le Crucifié pour modèle… Même si tous ne vont pas jusqu’à l’acte de foi, sans qu’il y ait nécessairement faute de leur part, car il peut y avoir ce que la théologie appelle « l’ignorance invincible », quand on a été embrigadé et qu’on n’arrive plus à entendre.

 

SUR LES « PREUVES QUI CONVIENNENT », LES MIRACLES ET LES MARTYRS

Olivier Bonnassies : Saint Thomas d’Aquin dit, au chapitre 6 de la première partie de la Somme contre les Gentils, qu’en « accomplissant de manière très visible » des oeuvres « très au-dessus des possibilités de la nature », en inspirant les prédictions que les prophètes ont faites « longtemps à l’avance » et en permettant les « signes, miracles et prodiges » qui ont accompagné le témoignage des apôtres et qui sont encore « de nos jours » des confirmations nous parvenant à travers les saints, Dieu a donné toutes les « preuves qui convenaient » pour témoigner, manifester, confirmer et garantir la vérité de la foi chrétienne. À l’inverse, parce qu’ailleurs les « fondateurs de secte » n’ont « jamais apporté de preuves surnaturelles », alors que de telles preuves sont « les seules à témoigner comme il convient de l’inspiration divine », tous ceux qui accordent foi à leurs paroles « croient à la légère ».

Fabrice Hadjadj : Saint Thomas d’Aquin parle d’arguments « de convenance » qu’il faut distinguer des arguments « démonstratifs ». Certaines vérités peuvent être démontrées par la raison : que Dieu est – mais pas comme est une créature –, ou qu’il est Un, en dehors du temps, etc. Mais il y a des vérités qui dépassent la raison, soit parce qu’elles l’excèdent tout simplement, comme la Trinité, soit aussi parce qu’elles relèvent de l’initiative de Dieu dans l’histoire, comme l’Incarnation. Elles ne sont pas irrationnelles mais supra-rationnelles.

On a tendance à opposer foi et raison, mais croire et savoir sont deux actes de la raison. J’aime la formule de Pascal : « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent » (Pensées 188). Quand Dieu révèle ses profondeurs, la raison découvre une lumière plus grande que la sienne. Mais pour attester valablement ces mystères qui dépassent la raison, il faut des événements qui sortent du cours ordinaire de la nature. D’où les miracles, qui sont là non par mépris, mais par respect de la raison, afin qu’elle donne légitimement son assentiment. D’où les martyrs, aussi. L’Église s’appuie sur la force très particulière de ces deux témoignages extraordinaires notamment dans les procès de canonisation.

 

SUR LES AUTRES PREUVES :LES PROPHÉTIES, L’EXPANSION DU CHRISTIANISME, L’ÉGLISE

Olivier Bonnassies : En ce qui concerne les « preuves extérieures de la Révélation chrétienne » qui accompagnent les secours intérieurs du Saint-Esprit, le Catéchisme de l’Église catholique mentionne, en plus des miracles et des saints, les « prophéties » et la « propagation et la sainteté de l’Église, sa fécondité et sa stabilité », en parlant de « signes certains de la Révélation, adaptés à l’intelligence de tous » (CEC 156). Pascal était spécialement sensible à l’annonce de la venue du Messie, lui qui disait : « La plus grande des preuves de Jésus-Christ sont les prophéties » (Pensées 332).

Fabrice Hadjadj : C’est décisif. La permanence de l’Église à travers le temps, sa propagation pacifique, non pas à travers des vainqueurs mondains, à la différence de l’islam, mais des vaincus – les martyrs –, et le développement fécond d’une doctrine qui n’a pas varié, ce sont des choses fortes et concrètes. La chrétienté a été un lieu d’élaboration rationnelle extraordinaire, non seulement de la théologie et de la science moderne, qui est née en son sein, mais aussi des grands concepts philosophiques que la modernité va reprendre. Un beau texte de Romano Guardini, La fin des temps modernes, dit que « la modernité est déloyale parce qu’elle reprend des concepts qui sont nés à partir de l’intelligence chrétienne pour les retourner contre le christianisme ». Par exemple, la liberté de la personne, sa dignité, la justice sociale, le souci des pauvres, le sens aigu du corps, temple de l’Esprit, la bonté de la création, etc. Toutes ces choses-là, ce sont des idées chrétiennes, qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans l’Antiquité.

À ces trois grands « motifs de crédibilité » liés à l’Église s’en rattache cependant un autre, capital : l’existence du peuple juif, ce peuple à part, qui n’est ni nation, ni religion, et se retrouve sans cesse aux tournants de l’histoire, alors qu’il est démographiquement insignifiant…

Les chrétiens accueillent l’Ancien Testament sans rien en modifier, à la différence des musulmans, là encore. Ils y lisent partout l’annonce du Christ, que ce soit à travers les trois hommes qui apparaissent à Abraham, ou le « serviteur souffrant » prophétisé par Isaïe. Cependant, une prophétie n’est pas une prédiction contraignante : si je tombe sur un texte antique qui m’annonce que demain, à 13 h 33, je vais recevoir un appel du président de la République et qu’il m’appelle effectivement demain à cette heure, ça me coupe le souffle, j’adhère machinalement. Les prophéties, au contraire, se tiennent dans ce clair-obscur qui laisse place à la recherche et à l’amour. C’est pourquoi Pascal estime que l’interprétation juive de l’Ancien Testament, bien qu’aveugle à l’annonce de Jésus de Nazareth, est nécessaire (Pensées 494).

 

SUR LA RECHERCHE PERSONNELLE DE DIEU

Olivier Bonnassies : Il y a vraiment beaucoup de choses, mais comment les reconnaître ? « Quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira », dit le Christ (Mt 7, 7-8).

Fabrice Hadjadj : Le Christ a dit : « Demandez et vous recevrez », et Paul Claudel précise : « Il n’a pas dit que nous recevrions ce que nous avions demandé… » Ce que nous recevons est toujours au-delà. C’est pourquoi nous n’osons pas demander : nous craignons d’être dérangés dans notre confort, dans nos étroites certitudes… Je connais beaucoup de gens qui pressentent la vérité du christianisme mais qui la redoutent, car ils savent que c’est tellement grand que ça va exiger leur coeur : « Qu’on me laisse tranquille, je veux conserver ma petite vie. » On a peur d’en avoir une grande.

Olivier Bonnassies : Pourtant, comme dit saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre coeur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi… » L’attitude raisonnable est donc de chercher Dieu et de le prier de manière sincère, insistante, authentique, avec grande confiance en s’appuyant sur les nombreuses raisons de croire données et sur ses promesses : « Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui » (Jn 14, 21). Le Christ promet que, si on l’aime, il va se manifester à nous au niveau existentiel. Beaucoup ont pu expérimenter ainsi le fait que la prière et la providence sont des réalités. C’est l’expérience des chrétiens qui vivent et approfondissent leur foi. Cela conduit à un engagement bien plus profond que la seule approche rationnelle. Chacun peut en témoigner très simplement à partir de ses connaissances et expériences de Dieu. Il est important de remettre la recherche de Dieu et du bien sur le devant de la scène…

 

SUR LA NÉCESSITÉ DE L’ÉVANGÉLISATION

Fabrice Hadjadj : Cela permettrait à cette scène d’être un peu plus intérieure… Notez que saint Paul ne dit pas « Malheur à toi si tu ne reçois pas l’Évangile », mais « Malheur à moi si je n’évangélise pas » (1 Co 9, 16). Dieu sauve même les antichrétiens, si leur rejet vient d’une ignorance invincible, et qu’ils disent oui malgré tout à ce qu’ils ont entraperçu de la vérité. Mais moi, en tant que chrétien, comme n’importe quel amoureux, je dois parler de ce qui me fait vivre. La mission fait partie de notre vie, parce que je ne peux pas garder la vérité pour moi sans la perdre. C’est ce que dit Socrate : « Si la vérité me fait connaître la justice et que je ne la dis pas, alors je deviens complice de l’injustice. »

C’est d’ailleurs une vérité d’ordre écologique : l’arbre donne ses fruits pas seulement pour sa reproduction, mais aussi pour les autres – insectes, bêtes ou hommes. La vie est en elle-même mission, parce qu’on n’y est soi-même qu’en communiquant à d’autres son propre fruit…

Enfin, le propre de l’homme est dans la parole, dans la capacité de nommer lucidement ce qui le sauve. Être sauvé par le Christ sans avoir pu le nommer ici-bas, c’est avoir un meilleur ami dont on ignore le nom et le visage, ce qui est assez triste…

 

SUR LE TÉMOIGNAGE ET L’ATTITUDE JUSTE

Olivier Bonnassies : C’est également pour faire grandir ce qui est beau, bon et vrai, et faire tomber la haine, les mensonges, les erreurs, les faux dieux et les fausses valeurs qu’il est urgent que le monde reconnaisse le Christ et se tourne vers lui. En fait, ce n’est pas seulement un débat intellectuel : il y va du bonheur ou du malheur des gens. Mais comment faire ? Sans doute comme Bernadette qui disait : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire. »

Fabrice Hadjadj : Cette parole est une concentration du génie évangélique, comme ce que dit Jeanne d’Arc durant son procès. Celui qui ne cherche pas à « faire croire » est le plus crédible, parce que ce n’est pas un « faiseur », mais un humble témoin, qui parle de ce qui déborde de son âme…

Entretien d’Olivier Bonnassies avec Fabrice Hadjadj, Philosphe, écrivain, directeur de l’Institut Philanthropos.

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