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Le vice-président américain JD Vance, dernier homme d’État reçu par le pape François

Moins de 24h avant de partir vers la Maison du Père, le Pape François, très affaibli, a rencontré le vice-président américain, James-David Vance à la Casa Santa Marta. L’audience privée ne dura que quelques minutes, en ce matin de Pâques, vers 11h30. Ils ont échangé des vœux pour cette fête pascale.

Le Saint Père a offert plusieurs présents au vice-président : une cravate aux armes du Vatican, des chapelets pour chacun des membres de sa famille, un rouge pour lui, un blanc pour son épouse Usha et trois autres chapelets blancs pour leurs trois enfants. Ces derniers ont également reçu le privilège de déguster trois grands œufs de Pâques en chocolat offert par le pape François.

Converti au catholicisme, James-David Vance, alors en visite diplomatique en Europe et en particulier à Rome, a assisté à l’Office du Vendredi Saint en la Basilique Saint Pierre, célébré par le cardinal Claudio Gugeroti, préfet du Dicastère pour les Églises orientales. Il était assis dans les premiers rangs de la Basilique, tenant, comme souvent, sa fille Mirabel dans ses bras. Il était accompagné de son épouse et de leurs deux garçons Ewan et Vivek.

Le Samedi Saint, dans la matinée, JD Vance avait rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint Siège et l'archevêque Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales. Les discussions ont porté sur les relations internationales, la liberté religieuse et des préoccupations humanitaires.

Un communiqué du Vatican précise qu’au cours des échanges cordiaux, « la satisfaction a été exprimée pour les bonnes relations bilatérales existantes entre le Saint-Siège et les États-Unis d'Amérique, et l'engagement commun à protéger le droit à la liberté de religion et de conscience a été réitéré ». Les crises graves de la scène internationale ont été abordées « en particulier concernant les pays touchés par la guerre, les tensions politiques et les situations humanitaires difficiles, avec une attention particulière aux migrants, aux réfugiés et aux prisonniers ». L’espoir que le gouvernement américain et l’Église catholique continueront une collaboration positive a été exprimé.

Cependant, le Vatican insiste sur l’importance du « service précieux de l'Église aux personnes les plus vulnérables ». Cette réunion avec la secrétairie d’État intervient à une période de désaccord important et de tension entre l’administration de Donald Trump et le Saint Siège au sujet de l’immigration. Les États-Unis ont voulu cesser de financer des organismes qui viennent en aide aux migrants arrivant d’Amérique centrale et du Sud, y compris des organismes d’Église, provoquant une levée de bouclier de l’épiscopat américain qui a intenté des actions en justice contre l’administration Trump.

Ces désaccords n’empêchent nullement la Conférence des évêques catholiques des États-Unis de saluer cette même administration dans sa lutte contre l’idéologie de genre et en faveur de la liberté religieuse et de la vie à naître.

À l’issue de cette réunion, JD Vance n’avait aucune certitude de pouvoir rencontrer le Saint Père le lendemain, Dimanche de Pâques, tant sa convalescence compromettait son agenda. La rencontre aura finalement eu lieu. Le vice-président américain a été le dernier homme d’État rencontré par le pape, avant la bénédiction Urbi et Orbi et l’ultime bain de foule.

(Sources : aciprensa.com, catholicnewsagency.com)