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L’épiscopat américain salue l’homme tombé en protégeant sa famille lors de l’attentat contre Trump

© PDM 1.0, flickr.

L’Évêque de Pittsburgh, Mgr David Zubik, prie pour le pompier de 50 ans tombé en protégeant sa famille lors de l’attentat visant Donald Trump, le 13 juillet dernier. « L’acte altruiste de Corey Comperatore face au danger témoigne de sa force de caractère, de sa foi profonde et de son dévouement au service des autres. » insiste-t-il dans son communiqué. « Que notre Seigneur accorde la paix à la famille de M. Comperatore et que l’âme de cet homme courageux repose dans la lumière éternelle. » Cet « ancien chef des pompiers […] a perdu la vie alors qu’il protégeait héroïquement sa femme et ses filles du danger » ajoute-t-il. Sa fille, Allyson, précise « qu’il était un homme de Dieu, qu’il aimait Jésus ardemment et qu’il prenait également soin de notre église comme d’une famille. » Monseigneur Zubik saisit l’occasion de ce tragique événement « pour prier pour l’unité et la fin de la violence et de la rhétorique incendiaire dans notre communauté et dans toute notre nation. »

Cette « rhétorique incendiaire » a peut-être permis au père Jason Charron, prêtre catholique présent lors du rassemblement électoral de Butler (Pensylvanie) de pressentir la menace contre Donald Trump. À un groupe d’une vingtaine de personnes qui attendaient le discours de l’ancien président, il a déclaré qu’il avait prié pour lui et sa sécurité « mais qu’ils devaient prier aussi, car il y a des gens qui veulent le tuer. » Quelques minutes seulement après, la fusillade a éclaté. Quelques jours auparavant, l’équipe de campagne de Trump avait contacté le prêtre pour lui demander une bénédiction lors du rassemblement. La prière de ce pasteur catholique ukrainien ne l’empêche nullement d’être conscient des incompatibilités de certaines déclarations politiques du candidat à la présidence avec la foi catholique, notamment en ce qui concerne la pilule abortive. Le prêtre souligne cependant les victoires pro-vie de son mandat.

La rhétorique incendiaire évoquée par Mgr. Zubik fait écho à la violence politique dénoncée par la conférence des évêques américains, par la voix de l’archevêque Timothy P. Broglio de l’archidiocèse des services militaires des États-Unis et président de la Conférence des évêques des États-Unis (USCCB) : « Avec mes frères évêques, nous condamnons la violence politique et nous prions pour le président Trump et pour ceux qui ont été tués ou blessés. Nous prions également pour notre pays et pour la fin de la violence politique, qui n’est jamais une solution aux désaccords politiques. […] Marie, Mère de Dieu et Patronne des Amériques, prie pour nous. » En juin 2024, l’USCCB a publié une déclaration, face aux menaces croissantes de violence politique et idéologique : « Dans les meilleurs moments de la politique américaine, des personnes aux points de vue très divers ont trouvé un chemin vers l’unité, la justice, la paix et, finalement, le bien commun. C'est l'idéal auquel aspire la bonne politique. Cependant, il devient de plus en plus clair que le comportement violent […] est désormais considéré par beaucoup comme un moyen acceptable de mener à bien des conflits politiques ou idéologiques. Le discours politique est souvent plein d’insultes, de peur, de colère et d’anxiété. […] Les personnes occupant des fonctions publiques reçoivent plus de menaces de mort que jamais dont certaines se transforment en attaques physiques. » Or « il existe d’innombrables alternatives non violentes et efficaces », comme « les manifestations pacifiques, les pétitions, les procès et la désobéissance civile dans le monde. » précise Mgr Borys Gudziak, Président de la Commission de la justice intérieure et du développement humain de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

(Sources : United States Conference of Catholic bishops ; Catholic diocese of Pittsburg 14 juillet)​​​​​

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