Léon XIV inaugure son pontificat sous le signe du Christ Sauveur

La messe d’inauguration du pontificat de Léon XIV, dimanche 18 mai (dix jours après son élection), a rassemblé plus de 200 000 fidèles place Saint-Pierre et sur la via della Conciliazione. Les premiers rangs étaient occupés par 156 délégations internationales venues de 149 pays, par les représentants de 7 organisations internationales et de nombreuses délégations d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions. Le Pape a commencé par un long parcours en papamobile à travers la foule qu’il saluait tandis qu’elle l’acclamait.
Revenu dans la basilique où il s’est recueilli quelques instants devant le tombeau de saint Pierre, le souverain pontife s’est rendu en procession jusqu’à l’autel dressé sur le parvis. Deux diacres y avaient déposé l’anneau du pêcheur (emblème de l’autorité spirituelle du Pape en tant que successeur de Pierre, « pêcheur d’hommes ») et le pallium (symbole du bon pasteur et de l'Agneau crucifié) qui allaient lui être remis après la proclamation de l’Évangile par trois cardinaux : le nonce italien en Syrie Mario Zenari, Fridolin Ambongo de la République démocratique du Congo et Luis Antonio Tagle, des Philippines.
Dans son homélie, le Pape a indiqué la « route à parcourir avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix ». Revenant sur son élection, il a souligné que les cardinaux ont « remis entre les mains de Dieu le désir d’élire le nouveau successeur de Pierre, l’évêque de Rome, un pasteur capable de garder le riche héritage de la foi chrétienne et, en même temps, de jeter son regard au loin pour répondre aux questions, aux inquiétudes et aux défis d’aujourd’hui ». Précisant son rôle de pape, il a déclaré : « J’ai été choisi sans aucun mérite et, avec crainte et tremblements, je viens à vous comme un frère qui veut se faire le serviteur de votre foi et de votre joie, en marchant avec vous sur le chemin de l’amour de Dieu, qui veut que nous soyons tous unis en une seule famille. » En effet, a-t-il rappelé, « L’Église de Rome préside à la charité et sa véritable autorité est la charité du Christ. Il ne s’agit jamais d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir, mais il s’agit toujours et uniquement d’aimer comme Jésus l’a fait. »
En tant qu’évêque de Rome et successeur de Pierre, Léon XIV veut « paître le troupeau sans jamais céder à la tentation d’être un meneur solitaire ou un chef placé au-dessus des autres ». C’est avec tous les fidèles, quel que soit leur rang, que le nouveau pape souhaite réaliser un « premier grand désir » : « une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié ». « Dans l’unique Christ, nous sommes un », a poursuivi Léon XIV en reprenant sa devise « In Illo uno unum », unité qui « n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple ».
Saluant sur Aleteia « les premiers pas réussis de Léon XIV », l’essayiste Jean Duchesne souligne que le Pape a centré son message d’unité et de paix sur l’importance de la relation au Christ : « Léon XIV prêche un christocentrisme où le Fils de Dieu est l’unique Sauveur. » Non seulement cette focalisation va rendre difficile de le cataloguer (progressiste ou libéral, conservateur ou traditionaliste) mais surtout, elle livre la clé de toutes ses interventions et décisions à venir : quel que soit le sujet. « Il est à parier que les critères ne seront pas ceux d’une rationalité utilitaire, ni d’une idéologie égalitaire ou élitiste, woke ou anti-woke, mais les réponses à une unique question dans tous les cas : en quoi la mesure envisagée ou réclamée permettrait-elle de mieux reconnaître, accueillir et suivre le Christ comme unique Sauveur ? »
(Sources : Vatican News, La Croix 18/05/2025 ; Aleteia 20/05/2025)
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