Les fruits du cœur de saint Camille aux Philippines

Cinquante ans après l’installation des Camilliens aux Philippines, la vénération d’une relique de saint Camille de Lellis, un morceau de son cœur, attire une foule de pèlerins. L’œuvre entreprise par le saint italien, mort en 1614, continue de servir les faibles et les malades à travers le monde.
Mgr Elias Ayuban Jr., évêque de Cubao, dans la banlieue de Manille, a célébré une messe le 8 mars en présence de milliers de pèlerin en la cathédrale de l’Immaculée conception. Dans son homélie, il a fait l’éloge de l’extraordinaire fécondité de cette œuvre.
Saint Camille de Lellis ressemble en bien des aspects à saint François d’Assise. Il a passé une partie de sa jeunesse dans l’armée où sa passion pour le jeu l’a souvent réduit au dénuement. Malade, il fut jeté hors de l’hôpital en raison de son tempérament bagarreur. Toutefois, touché par le sort des patients, il devint infirmier. Son nouveau métier révéla sa personnalité profondément compatissante et son courage peu commun. Il se mit dès lors au service exclusif de ceux qui souffrent.
Aux Philippines, son œuvre a été introduite par deux prêtres en 1975. Après avoir lancé la fondation camillienne locale, ils firent grandir l’œuvre servie à présent par 41 frères camilliens. Outre leur présence dans les hôpitaux, ils gèrent une association d’assistance aux malades.
Si l’assistance matérielle aux « petits » dont parle l’Évangile est certes indispensable, il ne faut pas perdre de vue sa source, avertit le père Matthieu Dauchez, prêtre missionnaire dans les bidonvilles de Manille. Confronté à la misère la plus crue, son premier travail consiste à faire changer le regard des pauvres sur eux-mêmes. Il constate que des victimes d’abus insupportables acceptent leur condition en raison du poids que leur société fait peser sur eux : « C’est normal pour quelqu’un comme moi », déclarent-ils souvent. C’est en puisant dans la vertu de charité qu’il peut révéler à ces gens qu’ils sont une histoire sacrée et non des rebus parmi les ordures de la banlieue de Manille.
Ce changement radical de perspective est loin d’être achevé aux Philippines. La société y demeure dominée par de très grandes inégalités et se montre impitoyable à l’égard de la masse des pauvres gens. Malgré une population largement catholique, elle a besoin du cœur de saint Camille et d’ hommes de bonne volonté, enflammés de charité.
(Sources : Asianews 8/3/2025 et sources personnelles)
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