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Éduquer la conscience pour choisir le bien et la vie

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La conférence des évêques du Mexique (CEM) a publié le 5 mars une déclaration à l’occasion de la semaine pour la vie, du 24 au 28 mars prochain. Ce message, signé par Mgr. Ramón Castro Castro, évêque de Cuernavaca et président de la CEM, Mgr. Héctor M. Pérez Villarreal, évêque auxiliaire de Mexico et Mgr. Ramón Salazar Estrada, évêque auxiliaire de Guadalajara,invite à dépasser la culture de mort qui ronge la société mexicaine et à y répondre. Les mots qui ouvrent la déclaration : « Conscience éduquée, vérité, bien moral, choix libre » donnent les orientations majeures du texte. Conscience, d’abord : « La conscience éclairée par la vérité nous conduit à faire le bien. »

Les évêques commencent par rejoindre les fidèles dans la réalité de leur vie quotidienne: « Aujourd’hui, dans notre bien-aimée patrie mexicaine, nous sommes confrontés à une réalité douloureuse qui blesse le cœur de notre société : la culture de la mort et de l’élimination s’est répandue sous diverses formes, depuis la décriminalisation et la promotion de l’avortement jusqu’au fléau de la violence incontrôlée, du crime organisé et du trafic de drogue qui a transformé des régions entières en zones de guerre. » Cherchant à comprendre les conséquences profondes de ces drames, ils affirment que « ces manifestations de mort » attaquent « la dignité humaine » et blessent gravement « la conscience [du] peuple » et donc celle de chaque personne.

La vie est un don précieux et sacré accordé par Dieu ; elle doit donc être défendue avec courage « depuis la conception jusqu'à la mort naturelle ». L’obscurité ambiante affecte « la plus belle chose que Dieu nous a donnée : notre conscience ». Les évêques insistent sur l’éducation de la conscience, lieu de présence de Dieu en nous par lequel « nous connaissons la vérité de nos actions et de nos intentions. » Une conscience correctement éduquée saura reconnaître l’existence d’une vérité supérieure et discerner le bien du mal. « La conscience doit être informée et le jugement moral éclairé. Une conscience bien formée est droite et véridique. Elle formule ses jugements suivant la raison, conformément au bien véritable voulu par la sagesse du Créateur » (CEC, n°1783). Les auteurs de la déclaration, conscients du relativisme actuel, rappellent avec force que la conscience humaine ne saurait grandir selon nos lubies ou selon les modes : « La formation de la conscience n’est ni automatique ni subjective. Elle nécessite d’être éduquée à la lumière de l’Évangile, de la raison naturelle et de l’enseignement de l’Église. » Qu’on le veuille ou non, c’est dans la vérité que la conscience se consolidera. Et cette vérité se trouve dans le Christ. « C'est par la prière, l'étude de la Parole de Dieu, l'enseignement du Magistère et la pratique des vertus que notre conscience peut être une lumière qui guide nos décisions. » Il nous faut être dotés d’une conscience bien formée à la bonne source pour devenir « d’authentiques témoins de vie et promoteurs d’espérance ».

En conclusion, la déclaration dresse six grands axes d’action pour réinstaurer une culture de vie :

  • Former les consciences par la vérité.
  • Défendre la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle. (« Une nation qui tue ses enfants n’a pas d’avenir », disait Jean-Paul II).
  • Promouvoir la famille et le mariage, renforcer l’éducation à la foi et aux valeurs chrétiennes.
  • Combattre la violence avec la paix de l'Évangile.
  • Accompagner les victimes de violences en soignant, tel le Samaritain, ceux qui les ont subies.
  • Renforcer l'évangélisation et l'engagement social.

(Sources : aciprensa.com, mars 2025, adn.celam.org)

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