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Rentrée des classes à Gaza

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Dans la paroisse de la Sainte Famille de Gaza survit une petite communauté de chrétiens qui accueille des réfugiés fuyant d’autres parties dévastées de la ville. C’est dans cette communauté que le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse, est revenu au mois de mai avec « une grande joie ». Le prêtre n’était pas sur place lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre, et n’avait pas pu retourner auprès des siens en raison du blocus imposé par l’armée israélienne.

À présent qu’il a retrouvé son quartier de mission, il fait de la rentrée scolaire une priorité, malgré la situation dramatique que vivent ses paroissiens. Sous les bombardements, soumis aux pénuries, quelques enseignants ont tenté de maintenir un semblant de normalité. Le prêtre explique : « Nous avons commencé à donner des cours aux enfants avec l’aide de professeurs, de la maternelle jusqu’à la première année du lycée, en leur enseignant au moins l’arabe, l’anglais, les mathématiques et les sciences. Nous avons dû suspendre ces cours parce qu’il y avait beaucoup de roquettes qui atterrissaient à proximité, mais entre-temps, nous en avons repris quelques-uns. » Il ajoute, en soulignant l’engagement spirituel de l’Église : « Ce que nous n’avons jamais suspendu, c’est l’adoration, le chapelet ou la messe, et nous continuons à prier pour la paix. »

À présent, l’équipe fait son possible pour réorganiser les cours, tandis que la deuxième année scolaire en situation de guerre commence : « Il reste encore quelques enseignants, mais d’autres sont partis et nous avons perdu le contact avec ceux qui sont restés dans le nord », se désole le prêtre. Il cherche à présent à louer un terrain situé en face de la paroisse et à trouver des conteneurs qu’il puisse utiliser comme salle de classe.

Le quartier catholique abrite actuellement 416 chrétiens, catholiques comme orthodoxes, ainsi que 63 enfants avec un handicape pris en charge par les Missionnaires de la Charité. À ces chrétiens de Gaza s’ajoutent 204 personnes, toutes orthodoxes, qui vivent dans le quartier orthodoxe adjacent.

Le Patriarcat latin gérait également une deuxième école à Gaza, qu'il a transformée en refuge. Il avait envisagé de la remettre en activité si un cessez-le-feu advenait, mais elle a été touchée par un missile et il n’est pas sûr qu’elle puisse être réparée.

(Sources : Aide à l’Église en Détresse 14/08/2024)

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