Regard catholique sur certaines positions politiques du candidat américain Tim Walz
Le 23 août, à Chicago, une maternité catholique a été vandalisée à 3h du matin, quelques heures après la clôture du Congrès national démocrate. La clinique a été scellée et taguée ainsi : « Fausse clinique, les bébés morts sont à Gaza. » La confusion ontologique de la culture de mort se lit clairement entre les lignes de ce tag.
Le lien avec le congrès démocrate n’est pas incongru, au regard des positions radicales du candidat démocrate à la vice-présidence, Tim Walz. Sur des sujets sur lesquels le vote catholique ne peut accepter ni compromis ni soutien, le National Catholique Register précise : « Durant son mandat de gouverneur [du Minnesota], Walz a soutenu la promotion de l'idéologie du genre dans les salles de classe, a soutenu des lois garantissant que les médecins puissent pratiquer des opérations de changement de sexe sur des mineurs, et a soutenu l'interdiction des services de conseil qui découragent les mineurs de changer de sexe. » Plusieurs lois, signées par Walz, interdisent aux bibliothèques scolaires de retirer les ouvrages promouvant le « genre ». La justice du Minnesota se voit interdire de se conformer aux juridictions d’autres états plus hostiles à ces pratiques. En cas de litige entre les parents d’un mineur désirant « changer de sexe », tout est fait pour soutenir le projet de « changement de genre ». Les écoles sont obligées de mettre à disposition des tampons et des produits d’hygiène menstruelle dans les toilettes des hommes.
Concernant l’avortement, le Minnesota est un des états les plus libéraux des États-Unis. « Les avortements volontaires sont légaux pendant toute la grossesse, jusqu'au moment de la naissance. Les avorteurs peuvent également pratiquer un avortement sur une mineure de tout âge et à tout stade de la grossesse sans en avertir les parents. » Les gouvernements locaux ont interdiction de s’opposer à ces lois. Le Minnesota protège ses avorteurs illégaux des juridictions d’autres états. Jouant sur les mots, Walz cherche à supprimer l’obligation de sauver les bébés nés vivants après un avortement. Il est également un fervent défenseur de la fécondation in vitro, contraire à l’enseignement de l’Église catholique.
Walz a également mené plusieurs tentatives pour restreindre la liberté religieuse : il s’oppose au libre choix des écoles et cherche à couper les fonds publics pour les écoles confessionnelles ou l’école à la maison. Une autre loi, considérée comme un droit de l’homme dans le Minnesota, interdit toute discrimination basée sur l’identité de genre. Pendant la crise du Covid, il a également permis aux magasins de détail de réouvrir à 50 % de leur capacité, alors que les églises devaient se contenter de n’accueillir que 10 personnes. Cependant, face à toutes ces tentatives contre la liberté religieuse, les églises chrétiennes ont fermement réagi et ont fait reculer ces lois, sans toutefois gagner juridiquement.
Pour Michael Warsaw, directeur général du réseau catholique mondial EWTN, la cause principale des transgressions du candidat démocrate est une vision fallacieuse de la liberté. Kamala Harris et Tim Walz veulent redéfinir la liberté comme une autonomie personnelle. Ils flattent ainsi une fibre sensible de la civilisation américaine : « Un esprit féroce d’indépendance et d’autonomie personnelle », selon Michael Warsaw qui ajoute : « Nous n’aimons pas qu’on nous dise quoi faire, […] même lorsque nous sommes dans un autre pays, […] nous sommes prêts à protester : Je suis américain. » Selon le journaliste, « Les gourous du marketing qui vendent Kamala Harris comme un produit présidentiel en savent long sur l'Amérique. » Refusant toute soumission à une vérité supérieure et divine, cette liberté qui scande « l’avortement rend libre, je suis libre de changer de sexe », caractérise la culture de mort et devient autoritairement liberticide.
(Source : National Catholique Register, août 2024)
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