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L’Équateur reçoit le Congrès Eucharistique International

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Le 53e Congrès Eucharistique International se tient du 8 au 15 septembre 2024 à Quito, capitale de l’Équateur. Ce pays andin fête cette année le 150e anniversaire de sa consécration au Sacré Cœur de Jésus, en 1874. 20 000 personnes de 40 nationalités étaient attendues pour cet événement. 1 500 enfants ont fait leur première communion lors de la messe d’ouverture, le dimanche 8 septembre 2024.

« Fraternité pour guérir le monde », ce thème, inspiré de Matthieu (23,8) se déploie chaque journée du congrès autour des sujets suivants :

  • Un monde blessé,
  • La fraternité rachetée dans le Christ,
  • Eucharistie et transfiguration du monde,
  • L’Église synodale et Eucharistie,
  • Psaume de la fraternité.

Les temps d’adoration et la procession dans les rues de Quito prévue samedi 14 septembre, devaient être nourris par de nombreux témoignages et des enseignements sur le lien entre la fraternité humaine et la réalité eucharistique : le texte servant de base à la réflexion du congrès, insiste sur les raisons de notre fraternité blessée depuis le péché originel « Où est ton frère ? » (Gn 4,9). Puis il rappelle combien la fraternité humaine est profondément réalisée dans le Christ : « Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d'être unis ! » (Ps 133, 1). Enfin, il invite à vivre en fraternité pour sauver le monde selon Luc (9,13) « Donnez-leur vous-mêmes à manger ».

Le texte conclut : « La réponse que Dieu le Père offre à notre aspiration de fraternité humaine est la personne de Jésus-Christ qui s’est fait Pain de Vie par amour, pour guérir les blessures du monde. »

Le premier congrès eucharistique international se tint en France en 1881. Ainsi, depuis 143 ans, 53 congrès furent organisés en moyenne tous les deux-trois ans, hormis pendant les guerres mondiales. C’est dans une France post-révolutionnaire saignée par une laïcité virulente qu’une laïque fut à l’origine de ces rassemblements à la fécondité incontestable : Marie-Marthe-Baptistine Tamisier (1834-1910). Inspirée par saint Pierre-Julien Eymard, encouragée par Mgr Louis-Gaston de Ségur et Léon XIII, elle commence par faire des pèlerinages vers les grands lieux eucharistiques de France : Avignon, Ars, Douai, Paris, Paray-le-Monial. Puis, bravant les difficultés politiques, elle réussit à organiser le premier congrès eucharistique international à Lille en 1881. « Après avoir vu 60 membres du Parlement français s'agenouiller devant le Saint-Sacrement dans la chapelle Sainte-Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le-Monial et s'engager à résister aux politiques laïques du gouvernement français, Marie Tamisier fut convaincue du pouvoir de la foi dans l'Eucharistie et réalisa son rêve en 1881 », rappelle le journaliste Aaron Lambert.

Les premiers congrès se déroulent en Europe et surtout en France avant de partir à la conquête du monde : Jérusalem en 1893, Montréal en 1910, Bombay en 1964, Bogota en 1968, Nairobi en 1985. Le monde se couvre du Saint Sacrement et chaque événement marque profondément et durablement l’église universelle et locale par un renouvellement de la foi en l’Eucharistie. Ainsi, lors du 43e congrès à Séville en 1993, Jean-Paul II a exprimé le désir que le congrès aboutisse à « l’instauration de l’adoration eucharistique perpétuelle dans toutes les paroisses et communautés chrétiennes du monde entier »

Le pape François, pendant son voyage en Asie, a tenu à s’unir au congrès de Quito par un message dans lequel, s’inspirant de St Augustin et St Ignace d’Antioche, il dit que « Le signe du pain suscite dans le peuple de Dieu le désir de fraternité, car de même que le pain ne peut être pétri à partir d’un seul grain, de même nous devons marcher ensemble, car “bien que nous soyons plusieurs, nous sommes un seul corps, un seul pain”. »

(Sources : catholicnewsagency 09/2024, zenit, www.iec2024.ec)

 

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