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Les chrétiens toujours victimes du régime marxiste à Cuba

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« Nous constatons que l’État cubain refuse l’accès à des droits aussi fondamentaux que celui de se regrouper dans des associations », déplorent dans une lettre ouverte 63 représentants religieux cubains réunis au sein de l’Alliance des Chrétiens de Cuba (ACC). Ils dénoncent en particulier la pratique du gouvernement cubain qui consiste à rançonner les cultes sous divers prétextes.

Dans cette lettre publiée le 20 novembre, ils documentent une série de 69 cas d’amendes injustifiées adressées à des groupes religieux. À titre d’exemple, ils citent le chef d’une communauté religieuse condamnée à verser 20 000 pesos cubains pour n’avoir pas pu prouver la propriété de l’un de ses lieux de culte. Le dirigeant de cette communauté a démontré qu’il possédait tous les documents administratifs nécessaires, mais la procédure n’a pas été annulée et sa communauté n’a plus le droit de se retrouver sur les lieux dont il est pourtant le propriétaire légitime. Ce genre de tracasseries administratives se répandent, le gouvernement employant tous les prétextes possibles. Une rénovation « non autorisée », un « rassemblement interdit » peut faire l’objet d’une condamnation, que ces faits soient réels ou imaginaires.

Selon l’ACC, le durcissement des autorités à l’égard des communautés religieuse s’explique en grande partie par la crise économique que traverse Cuba. Le pays connaît une crise telle que les personnes âgées sont souvent contraintes de revendre leurs biens pour obtenir de la nourriture. Dans le même temps, le gouvernement entrave les actions humanitaires engagées par des associations chrétiennes, car elles démontrent l’échec de sa politique.

La prise de parole de l’ACC montre le courage de ces chefs religieux qui n’ont pas craint de signer de leurs noms leurs déclarations commune. Le régime a prouvé par le passé qu’il pouvait facilement recourir à l’emprisonnement des opposants politiques ou de ceux qu’il qualifie comme tels.

Un prêtre anonyme décrit un pays où des personnes âgées pauvres, vivent sans ressources, souvent sans l’aide de la famille. Devant les magasins, de longues files d’attentes se forment. Mais à ses yeux la pire forme de pauvreté dont souffrent les Cubains demeure le manque de liberté. « Maintenant, si vous postez ne serait-ce qu'une photo, ou quoi que ce soit contre le communisme, sur les réseaux sociaux, ils viendront vous chercher. Toute personne qui parle de sa vie quotidienne, de sa précarité ou de ce qui se passe dans l'école de ses enfants, est menacée », prévient-il. Plus profondément, l’idéologie marxiste qui s’est imposée dans le pays depuis 1965 a détruit la société. Elle a ciblé en particulier la famille traditionnelle, favorisant la dispersion des individus. « Ici, il y a des géniteurs, mais il n’y a presque pas de père », constate ce prêtre.

Guérir de cette idéologie prendra du temps, craint-il. Le régime, confronté à ses échecs préfère s’engager dans une fuite en avant autoritaire plutôt que de reconnaître son inefficacité. Il faudra probablement qu’il aille au bout de sa logique mortifère avant que les Cubains puissent reprendre en main leur destin.

(Sources : CSW 21/11/2024 et contact personnel)

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