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Deux religieuses libérées au Nigéria

« Nous sommes heureux de vous annoncer que nos chères sœurs (…) ont été libérées sans condition et sont en bonne santé », a annoncé la Congrégation des Sœurs de l’Immaculé Cœur de Marie mère du Christ d’Onishata, le 13 janvier. Les sœurs Vincentia Maria Nwankwo et Grace Mariette Okoli, qui revenaient d’une rencontre consacrée aux vocations, avaient été capturées le 7 janvier sur le chemin du retour, dans l’État d’Anambra, au sud du pays.

Les enlèvements de personnes, et en particulier de religieux, par des groupes armés Peuls (ou Fulanis, nomades musulmans) ont atteint un record durant l’année 2024. Il s’agit le plus souvent de demandes de rançons qui visent un double objectif, récupérer de l’argent et terroriser les populations chrétiennes. Face à cette menace, Emeka Umeagbalasi a fondé l’association d’inspiration catholique Intersociety. Il dénonce l’attentisme des forces de sécurité de son pays. Il a été lui-même touché de près par le phénomène puisque ses proches ont été attaqués le mois dernier : « Le 5 décembre, les membres de ma […] ont été menacés par un groupe d’assaillants qui ont failli les enlever. » En fin de compte, les bandits se sont contentés de partir avec leur véhicule, emportant tous les objets de valeurs qu’ils pouvaient.

À défaut d’avoir les moyens de lutter contre ce fléau, son association Intersociety tâche de faire le compte de ces agressions, que le gouvernement a tendance à cacher sous le tapis. Selon ses recherches, dans la partie sud du pays, 14 500 civils ont été assassinés par des groupes armés depuis neuf ans. 65 000 personnes, dans la même région, ont été contraintes de payer des rançons pour un total de 320 millions d’euros. 6 500 personnes qui n’avaient pas pu obtenir la somme demandée ont été assassinées.

L’association regrette qu’une atmosphère de violence et d’impunité s’impose au pays, rappelant les actes de violences innombrables accomplis contre des religieux : « Il y a seulement trois semaines, un révérend père était tué […] Il y a à peine un mois, un archevêque anglican à la retraite a été enlevé et retenu pendant trois semaines. »

(Sources : Ucanews 13/01/2025 ; OSV News, 14/01/2025)